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Le mois de mars commence sur une bonne note pour les marchés nord-américains grâce à de nouvelles données économiques qui écartent un peu plus le risque de récession américaine. Sur les parquets Valeant (Tor., VRX) continue de se faire malmener tandis que les investisseurs applaudissent une acquisition de Fiera Capital (Tor., FRZ).

Voici l’état de la situation à la fermeture :

À Toronto, le S&P/TSX ajoute 121 points, ou 0,95%, à 12 982; L'indice torontois a presque recupéré toutes ses pertes depuis le début de l'année, grâce à son rebond de 12% depuis le 20 janvier. L'indice reste toutefois à la baisse de 14% depuis un an.

Le dollar canadien s’apprécie de 1% à 74,60 cents américains;

À New York, le S&P 500 bondit de 46 points, ou 2,39%, à 1978. Il s'agit du meilleur début pour un mois de mars de l'histoire pour cet indice, selon l'agence Dow Jones. Le S&P 500 a aussi réduit de moitié, à 3%, son recul depuis le début de l'année, grâce à son rebond de 9% depuis le creux du 11 févrer.

Rappelons que le S&P 500 vient de connaître trois mois consécutifs de déclin, sa pire performance depuis 2011.

Le Dow Jones avance de 348 points, ou 2,11%, à 16 865, aussi son meilleur début de mars, depuis 2002.  

Le Nasdaq gagne 131 points, ou 2,89%, à 4689, sa meilleure séance depuis le mois d'août 2015, grâce au rebond de 4% d'Apple;

L’or s’apprécie de 0,05% à 12350 $US;

Le pétrole WTI avance de 1,93% à 34,40 $US.

L’action de Valeant poursuit son plongeon. Le titre perd 6,93% à 87,94$. Hier, l’entreprise a indiqué en fin de journée faire l'objet d'une enquête par les autorités boursières américaines. La pharmaceutique lavalloise a confirmé avoir reçu une assignation à comparaître de la part de la Securities and Exchange Commission (SEC). L’entreprise a également annoncé le report du dévoilement de ses résultats du quatrième trimestre.

L’acquisition d’Apex Capital Management par Fiera Capital est saluée par les investisseurs. L’action progresse de 6,67% à 11,67$. La transaction de 145 M$US fait doubler la taille de la compagnie dans le marché institutionnel aux États-Unis.

La Banque Scotia (Tor., BNS) monte de 5,79% à 57,93$. La plus internationale des banques canadiennes a surpassé les attentes des analystes dans un environnement d’affaires difficile pour les institutions financières. Elle a aussi augmenté son dividende.

À Toronto, huit secteurs sur dix sont en territoire positif. La consommation de base domine avec un gain de 1,88%. Valeant continue de plomber le secteur de la santé, qui perd 0,77%.

L’action du fromager Saputo (Tor., SAP) franchit un autre sommet de 52 semaines. La Banque de Montréal (Tor., BMO), pour sa part, touche un nouveau creux de 52 semaines.

Au Canada, les données sur le Produit intérieur brut (PIB) sont bien accueillies. Bien que modeste, le rythme annualisé de la croissance économique a été de 0,8% au quatrième trimestre. C’est davantage que le consensus des économistes. En réaction, le dollar canadien s’apprécie.

À Wall Street

Aux États-Unis, le marché boursier progresse après trois mois marqué au rouge. Les actions montent « C'est étonnant de voir la Bourse en telle forme », a reconnu Bill Lynch, de Hinsdale Associates, estimant néanmoins que les indices avaient pu profiter d'une hausse des cours du pétrole et d'un chiffre « meilleur que prévu » sur l'activité manufacturière.

Malgré une amélioration par rapport au mois précédent, cet indice, dit ISM, a de nouveau témoigné d'une contraction de l'activité industrielle en février.

Pourtant, « on est rassurés sur le secteur manufacturier », a jugé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

« Quand on regarde la composition de cet indice, on remarque que ce qui est en hausse, ce sont les nouvelles commandes et la production, ce qui est extrêmement positif », a-t-il expliqué. « Le secteur manufacturier s'est stabilisé et remontre des signes de vie et de croissance. »

À cela s'est ajouté un chiffre sur les dépenses de construction, pour janvier, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis huit ans aux Etats-Unis.

Ces dépenses « sont très solides et laissent croire à une accélération de l'économie », a estimé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial, estimant lui aussi que la hausse de Wall Street « est dans l'ensemble liée aux chiffres économiques du jour ».

Le marché obligataire reculait franchement. Le rendement des bons du Trésor à dix ans à 1,828% contre 1,737% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,699%, contre 2,616% précédemment