Bourse : la pire journée de l’année à New York

Publié le 25/02/2013 à 16:48, mis à jour le 25/02/2013 à 17:23

Bourse : la pire journée de l’année à New York

Publié le 25/02/2013 à 16:48, mis à jour le 25/02/2013 à 17:23

Par lesaffaires.com

[Photo : Bloomberg]

La Bourse de New York a signé sa plus mauvaise séance de l'année lundi, entrainant avec elle la Bourse de Toronto qui avait pourtant résisté la majeure partie de journée. Cette fois, c’est la situation politique instable en Italie et l'approche d'une date butoir crucial pour le budget américain qui ont refroidi les investisseurs.

À Toronto, l’indice S&P/TSX a terminé la journée à 12 650 points, en baisse de 50 points (-0,40%). Le secteur des ressources naturelles a par ailleurs bien résisté, particulièrement l’or, alors que le huard poursuivait sa décente. Le dollar canadien a terminé la journée à 0,974 $US.

À New York, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 216,40 points à 13 784,17 points, enregistrant son recul le plus important sur une séance depuis novembre, et le Nasdaq, à dominante technologique, a abandonné 45,57 points à 3 116,25 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 a cédé 1,83% (-27,75 points) à 1 487,87 points.

Après avoir démarré en trombe, le Dow Jones se hissant même dans la matinée à un nouveau sommet en cinq ans, à 14.081,58 points, la place financière a radicalement changé de direction, entraînée dans un mouvement massif de ventes d'actions.

"On a commencé fort puis les courtiers se sont mis à appuyer sur le bouton +vendre+", a remarqué Michael James, de Wedbush Securities.

En cause, pour de nombreux investisseurs, les premiers résultats du scrutin italien qui laissaient entrevoir la possibilité de chambres législatives à majorités opposées dans la troisième économie de la zone euro, faisant obstacle à la formation d'un gouvernement.

"Les élections italiennes ont pris le marché par surprise", a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Si des premiers résultats partiels faisaient état d'une victoire à la Chambre des députés de la coalition de gauche et d'une légère avancée de ce parti au Sénat, un système électoral complexe n'écartait pas l'éventualité que la chambre haute soit dirigée par la droite.

Or, la droite est menée par l'ancien chef de gouvernement controversé Silvio Berlusconi, honni des marchés financiers et des chantres de la poursuite des réformes structurelles dans un pays en récession et lourdement endetté.

Pour Michael James, pourtant, au-delà de l'Italie, le véritable épouvantail était à cette heure la perspective de l'entrée en vigueur vendredi de coupes budgétaires massives, d'environ 85 milliards de dollars, dans le budget américain, faute d'un accord, peu probable, au Congrès d'ici-là.

"On se rapproche de plus en plus de cette date butoir, et cela rend les opérateurs très nerveux", a souligné M. James.

Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,895% contre 1,967% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,090% contre 3,155%.

 

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