Le conglomérat américain United Technologies (UTC), désormais recentré sur l'aéronautique, a quasiment quadruplé son bénéfice net au premier trimestre, grâce à l'intégration de l'équipementier Goodrich, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.

« L'accent mis sur l'intégration (de nouvelles acquisitions) a conduit à une solide performance alors que nous continuons à créer une dynamique », a résumé le PDG Louis Chenevert, cité dans le communiqué.

Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 1,3 milliard de dollars, contre 330 millions sur la même période un an plus tôt. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, mesure la plus scrutée par les marchés américains, il est ressorti à 1,39 dollar, soit 8 cents de mieux que ce qu'attendaient les analystes.

Au premier trimestre 2012, UTC, autrefois surnommé le « mini General Electric » pour la diversité de ses activités, avait dû passer dans ses comptes une charge exceptionnelle d'environ 950 millions de dollars pour la perte de valeur de ses deux filiales Clipper Windpower (éoliennes) et Rocketdyne (moteurs de fusées).

Son chiffre d'affaires a bondi de 16% sur un an, à 14,4 milliards de dollars, grâce à l'intégration de son compatriote, l'équipementier aéronautique Goodrich racheté pour 18,4 milliards de dollars, et des moteurs d'avions IAE.

Si on exclut ces deux acquisitions, les ventes ont reculé de 2% sur un an, en raison de la crise continue en Europe et d'un contentieux sur un programme d'hélicoptères vendus aux Canadiens par la filiale Sikorsky, a expliqué le groupe dans son texte.

UTC a par ailleurs confirmé ses prévisions annuelles. Il table sur un bénéfice par action compris dans une fourchette de 5,85 à 6,15 dollars et des ventes situées entre 64 et 65 milliards de dollars.

Le groupe va racheter ses propres actions pour 1 milliard de dollars cette année et entend aussi réaliser des économies de coûts.

A la Bourse de New York, le titre prenait 0,40% à 93,63 dollars dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.