Prospérité : le Québec doit s'attaquer à cinq grands chantiers

Publié le 13/09/2010 à 14:01, mis à jour le 13/09/2010 à 16:11

Prospérité : le Québec doit s'attaquer à cinq grands chantiers

Publié le 13/09/2010 à 14:01, mis à jour le 13/09/2010 à 16:11

Par Stéphane Rolland

Photo : DR

Il est temps d’enlever le pied sur le frein. Le Québec devra faire d’importants changements pour demeurer prospère et ces changements auront plus de chance de se produire si l’on se concentre sur les enjeux les moins controversés.

Ce sont les grandes lignes du discours livré par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et la firme de conseiller stratégique SECOR dans le cadre du lancement du document de réflexion «Pour un Québec 3.0», qui résume les conclusions de l’évènement Focus stratégique du Québec 2010 tenu en avril.

Le Québec semble mal préparé pour le «changement» et le dossier des gaz de schiste en est un bon exemple, note Marcel Côté, associé fondateur de SECOR. «Ce secteur est mal réglementé, déplore-t-il. Ça fait pourtant des années que ça se prépare et que l’on sait que les entrepreneurs vont demander des permis.»

À titre d’exemple de ce manque de préparation, le journal Les Affaires révélait il y a quelques semaines que les permis de forage ne coûtaient que 100$ au Québec contre 10 000$ en Colombie-Britannique.

Trouver des solutions

Le débat est ouvert : les participants au Focus stratégique du Québec 2010 ne proposent pas encore de solutions concrètes, mais identifient plutôt les dossiers prioritaires. En fait, ils invitent plutôt la communauté des affaires à proposer ses solutions. «Il faut agir sur les fruits qui sont mûrs, a lancé M. Côté. Il faudrait que chacun nous nous engagions à faire au moins une chose pour changer. »

Cinq problèmes font «consensus», selon le document «Québec 0,3» : le besoin d’améliorer la performance du système d’éducation, l’intégration des immigrants, le déficit des finances publiques, la révision du rôle de l’État et le développement d’une filière énergétique et durable.

Les gens d’affaires devront aussi tenter d’amener un consensus sur les questions plus controversées, qui sont : l’amélioration de la productivité, la valorisation de l’entrepreneuriat, la gestion équilibrée du territoire et la place du Québec dans la mondialisation.

Ce n’est pas le premier exercice du genre qui a lieu dans la communauté des affaires où l’on invite les Québécois à sortir de leur «zone de confort» pour embrasser diverses propositions politiques. Il y a un mois, le Conseil du patronat attribuait la note «C» en ce qui a trait à la prospérité économique, tout en invitant les décideurs à corriger la situation.

Le Focus stratégique du Québec 2010 poursuivra sa tournée dans les régions du Québec pour inviter les gens d’affaires à promouvoir le «changement».

En attendant, les passionnés de débats de société ne manqueront pas de sujets de discussion cet automne. Le financement des universités, les frais de scolarité, l’exploitation des gaz de schiste, les difficultés que connaît le système de santé et la crise de confiance que doit affronter le gouvernement libéral animeront assurément les discussions.

 

 

 

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