Mieux vaudrait un dollar québécois, selon un économiste

Publié le 20/03/2014 à 07:44

Mieux vaudrait un dollar québécois, selon un économiste

Publié le 20/03/2014 à 07:44

Par lesaffaires.com

Photo: Bloomberg

S’il devient indépendant, le Québec serait peut-être d’imprimer sa propre devise, même si cela risque d’augmenter le coût de conversion de sa dette, selon David Madani, de Capital Economics.

Le secteur pétrolier de l’Ouest canadien a contribué à apprécier le dollar canadien et à augmenter les taux d’intérêt. Cela a desservi les provinces manufacturières du centre du Canada comme le Québec, selon l’économiste.

En conséquence, le Québec se trouve avec un taux de chômage supérieur à la moyenne et une croissance économique plus faible que dans le reste du pays.

Un dollar québécois serait probablement déprécié par rapport aux dollars canadiens et américains. Les exportateurs seraient les premiers à en profiter, toujours selon l’auteur.

Ce choix n’est cependant pas sans risque. La province pourrait assister à une fuite des capitaux. La dette publique en dollar canadien deviendrait encore plus coûteuse à rembourser, nuance M. Madani.

En campagne, Pauline Marois a mentionné qu’un Québec indépendant conserverait le dollar canadien à condition d’avoir un siège à la banque centrale canadienne.

Cette décision augmenterait la vulnérabilité du Québec puisque le nouvel État ne serait pas le seul à décider de sa politique monétaire, prévient M. Madani. « C’est plus qu’évident que les taux d’intérêt devraient être plus bas au Québec afin de soutenir une économie morose », tranche l’économiste.

Par le passé, Thomas Mulcair, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), a déjà dit que le Québec et l’Ontario, deux provinces manufacturières, souffraient de l’exploitation des sables bitumineux qui gonflaient la valeur du huard. Ce que certains économistes nomment «le syndrome hollandais».

 

 

 

 

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.