Le PDG de la banque JPMorgan Chase Jamie Dimon a indiqué jeudi ne pas voir l'économie américaine tomber en récession même s'il n'est pas exclu qu'elle fléchisse dans les prochains mois.

«Nous ne prévoyons pas de récession», a déclaré M. Dimon, citant une croissance de 2% à 2,5% et des créations de 5 millions d'emplois.

«Nous estimons que l'économie américaine apparaît en bon état à ce stade», s'est-il voulu rassurant, ajoutant toutefois que les choses pourraient se détériorer.

«Le crédit bancaire - prêts aux particuliers et PME, prêts aux grandes entreprises- ne s'est jamais aussi bien porté. Les choses vont évidemment se détériorer quelque peu», a-t-il toutefois prévenu lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

«Je n’appellerai pas ça un cycle (...). Quand vous avez une récession on voit normalement un cycle de hausse des pertes partout», a-t-il ensuite développé.

Or, «quand vous regardez les ménages, les ventes de voitures, les salaires (...) tout semble okay».

Il a relevé le ralentissement dans d'autres parties du monde, expliquant que «les gens commencent à s'adapter au ralentissement en Chine».

Jamie Dimon a ensuite indiqué que le plongeon des prix du pétrole et des matières premières était principalement à l'origine des tumultes actuels sur les marchés financiers.

«Les majors pétrolières sont les perdantes, les consommateurs eux en profitent. Le Brésil a été affecté. L'Inde en bénéficie, la Corée du sud et le Japon également», a énuméré le banquier.

Avant de conclure: «Espérons que tout ceci va se calmer et que ça ne va pas être le début de quelque chose de mauvais».

JPMorgan a fait état jeudi d'un bénéfice net de 24,44 milliards de dollars en 2015 (+12,4%) dont 5,43 milliards au quatrième trimestre (+10,2%). La première banque américaine est épargnée par la chute du pétrole puisqu'elle n'a mis de côté que 86 millions de dollars en cas de non recouvrement de l'argent prêté aux entreprises énergétiques et minières.