Le patron d'Amaya prend un congé payé d'une durée indéterminée

Publié le 29/03/2016 à 09:10

Le patron d'Amaya prend un congé payé d'une durée indéterminée

Publié le 29/03/2016 à 09:10

Par La Presse Canadienne

[Photo: 123rf]

Accusé de délit d'initié, le grand patron d'Amaya, David Baazov, se retire temporairement de ses fonctions au sein de l'entreprise qui exploite le populaire site PokerStars.

M. Baazov pourra bénéficier d'un bon revenu pendant son absence, puis que son salaire de base est passé de 375 000$ à 1 million $ par année depuis le 8 septembre 2014, selon la plus récente circulaire de la direction de l'entreprise.

L'homme d'affaires de 35 ans quitte volontairement afin d'éviter «toute distraction» pour Amaya ainsi que pour se consacrer à l'offre qu'il désire présenter afin de fermer le capital de la société établie à Pointe-Claire.

«Je crois qu'en quittant mon poste à court terme, la société et sa direction auront moins de distractions, et je pourrai contester vigoureusement les allégations dont je suis la cible et poursuivre mon offre visant l'acquisition de la société», a-t-il indiqué par voie de communiqué.

La semaine dernière, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a déposé cinq chefs d'accusations à l'endroit de M. Baazov en lien avec la mégatransaction de PokerStars, acquise en 2014 pour 4,9 milliards $ US.

Deux autres personnes de son entourage ainsi que trois compagnies sont également dans la mire du gendarme financier québécois, qui a déposé au total 23 chefs d'accusation.

L'AMF a aussi obtenu des ordonnances pour bloquer les activités de 13 autres individus, dont le frère de M. Baazov, qui auraient empoché 1,5 million $ en effectuant des transactions sur la base d'informations privilégiées.

Le président et chef de la direction d'Amaya nie être la «source principale» des fuites d'informations privilégiées, tel qu'avancé par l'AMF dans des documents.

M. Baazov sera remplacé sur une base intérimaire par Rafi Ashkenaz, qui dirige actuellement la division regroupant PokerStars ainsi que Full Tilt.

Le poste de président du conseil d'administration sera confié à Divyesh (Dave) Gadhia, qui en est membre depuis 2010 et qui préside le comité indépendant qui évaluerait toute offre d'achat éventuelle de la part de M. Baazov.

En annonçant le départ temporaire de son dirigeant, Amaya a également révélé que le comité indépendant avait mandaté son conseiller financier, Barclays Capital Canada, afin qu'il sollicite des acheteurs potentiels intéressés par l'entreprise.

Ce comité dit actuellement négocier avec certaines des tierces parties qui pourraient avoir accès à des renseignements confidentiels sur Amaya.

«Le comité n'a pas encore décidé si la vente d'Amaya est dans l'intérêt fondamental ou non de la société à ce moment-ci, souligne l'entreprise spécialisée dans le jeu en ligne. Il étudiera toute offre que M. Baazov présente et toute déclaration d'intérêt de tiers au moment où ces offres ou déclarations seront présentées.»

En février, M. Baazov avait fait part de son intention d'offrir 21 $ en espèce pour chaque action en circulation, ce qui représentait une prime d'environ 40% par rapport à la valeur de l'action d'Amaya au cours de cette période.

Dans les semaines suivantes, le titre de l'entreprise a progressé pour coter à 21,82 $ le 3 mars dernier, mais a depuis cédé du terrain pour clôturer à 14,81 $, lundi, à la Bourse de Toronto.

Avec LesAffaires.com

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