Le chômage à son plus haut en 17 ans en Grande-Bretagne

Publié le 18/01/2012 à 11:10

Le chômage à son plus haut en 17 ans en Grande-Bretagne

Publié le 18/01/2012 à 11:10

Par AFP

Le taux de chômage a encore progressé en novembre au Royaume-Uni, où il n'y a jamais eu autant de personnes à la recherche d'un emploi depuis 17 ans, selon des chiffres officiels publiés mercredi qui confirment la dégradation de l'économie britannique.

Le taux de chômage a atteint 8,4% de la population active fin novembre, contre 8,3% le mois précédent, a annoncé l'Office des statistiques nationales (ONS), une dégradation pire que celle anticipée par les économistes.

2,68 millions de personnes étaient alors à la recherche d'un emploi, un niveau plus vu depuis 1994.

Le chômage continue de toucher particulièrement les jeunes de 16 à 24 ans, qui sont plus d'un million à chercher du travail.

Ces mauvais chiffres confirment que l'économie britannique, affectée par la crise dans la zone euro voisine et soumise à une cure d'austérité drastique par le gouvernement, tourne au ralenti. Elle basculerait même actuellement de nouveau dans la récession, selon certains économistes.

Interpellé dans l'après-midi au Parlement, le Premier ministre David Cameron a reconnu que les derniers chiffres de l'emploi constituaient une mauvaise nouvelle, les qualifiant de "grandement malvenus". Il a promis "d'aller plus vite et plus loin" pour aider au retour à l'emploi des chômeurs.

Le leader travailliste Ed Miliband l'a au contraire accusé de "ne rien faire" pour améliorer la situation. Dave Prentis, dirigeant de l'Unison, un des principaux syndicats du pays, a pour sa part demandé au gouvernement de "reconnaître que sa stratégie économique ne fonctionne pas".

L'ensemble des experts ont estimé que la détérioration du marché de l'emploi allait se poursuivre, voire s'accélérer, dans les prochains mois.

Selon les dernières projections officielles, le plan d'austérité devrait se traduire par la perte de 700.000 postes en six ans dans le secteur public. Durant l'été, 67.000 postes de fonctionnaires ont été supprimés.

Le gouvernement comptait sur le secteur privé et les exportations pour prendre le relais et créer des emplois, mais l'anémie de l'économie et la crise dans la zone euro ont contrecarré ses plans.

"Le chômage devrait continuer à augmenter encore bien plus. Le marché du travail n'a pas encore subi tous les effets négatifs du récent ralentissement de l'économie et des études montrent que les entreprises vont licencier à un rythme plus élevé ces prochains mois", a commenté Ben May, économiste chez Capital Economics.

Avec le ralentissement actuel de l'inflation, la Banque d'Angleterre (BoE) possède désormais tous les arguments pour donner un nouveau coup de fouet à l'économie britannique.

"Les mauvais chiffres de l'emploi et la faible hausse des revenus rendent un peu plus inévitable une nouvelle tranche d'assouplissement quantitatif de la part de la Banque d'Angleterre (BoE) en février", a estimé Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight.

La plupart des analystes s'attendent en effet à une nouvelle injection de liquidités d'au moins 50 milliards de livres (60 milliards d'euros) pour soutenir l'économie.

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