Oui, et ça devient possible

Offert par Les Affaires

Publié le 09/05/2024 à 15:00

Oui, et ça devient possible

Offert par Les Affaires

Publié le 09/05/2024 à 15:00

La table éditoriale avec Pierre Fitzgibbon a eu lieu le 19 avril dernier dans les bureaux de «Les Affaires» (Photo: Simon Prelle)

LE MOT DE LA DIRECTRICE DE L'INFO. Les montées d’adrénalines sont courantes pour les journalistes qui travaillent dans les quotidiens. Attentats, guerres, disparitions, démissions, élections… les alertes ne manquent pas. Tellement qu’on en devient accro.

Dans ce monde où votre travail est constamment remis en question par les élites ou les quidams, cela procure un bien-être fou de rapporter des faits qui viennent de survenir et dont tout le monde cherche à savoir quoi, qui, où, quand, pourquoi. Vous savez, ce moment où même l’intelligence artificielle a le chic d’avouer: «Je suis désolée, je ne connais pas assez ce sujet pour vous répondre.» Les journalistes, eux, sont sur le terrain et tentent de rapporter les faits. 

Dans un journal qui paraît 14 fois par an et qui s’adresse à la communauté d’affaires québécoise sur papier et sur son site web, ces coups de stress sont un peu plus rares, quoiqu’il reste les budgets, les élections, les chutes boursières, les décès, les faillites, les hausse du taux directeur! 

C’est à la fois pour s’injecter une double dose d’adrénaline et pour vous informer que nous avons relancé nos tables éditoriales. Disparues dans les méandres pandémiques, il faut avouer qu’elles nous avaient manquées ! 

Pour les curieux, les tables éditoriales sont des rencontres formelles entre les journalistes et une figure publique (politicien, PDG, expert, etc.) afin de discuter d’un sujet. La table éditoriale est différente des autres entrevues par son caractère plus approfondi et analytique. Les journalistes présents cherchent à comprendre les motivations de l’interviewé, à cerner ses positions et à obtenir son analyse sur le sujet en question. Le tout se déroule souvent dans les locaux du média et dans un climat de respect mutuel. 

Le retour de ce format s’est fait en grande pompe à Les Affaires, afin de couvrir notre numéro spécial sur la filière batterie. En effet, nous avons eu la chance de recevoir Paolo Cerruti, PDG de Northvolt Amérique du Nord, et Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et le ministre responsable du Développement économique régional. Les deux ont eu droit à des questions préparées rigoureusement par François Normand, Dominique Talbot, Marine Thomas et moi-même. Le tout mené selon les principes de notre ancien collègue François Pouliot, «pas de complaisance, pas de médisance».

Vous avez sûrement pu lire les résultats de ces deux rencontres qui nous ont permis de creuser en profondeur chacune de leur vision derrière cette filière controversée. Outre l’adrénaline que le fait de les recevoir nous a procurée, c’est maintenant la satisfaction de contribuer à éclairer vos lanternes qui nous anime. 

Mais toute cette lumière aurait pu ne jamais poindre. Car pour qu’une table éditoriale soit aussi excitante pour vous que pour nous, les figures publiques doivent nous dire: OUI. Et peu de gens ont le courage de venir rencontrer plusieurs journalistes de nos jours. Quel dommage! Les «chiens de garde de la démocratie» ne mordent pas toujours, et ils peuvent même porter certains messages à l’endroit où la «pédagogie» derrière un projet a déraillé.

«Les Affaires» a accueilli Paolo Cerruti le 12 avril dernier. (Photo: Simon Prelle)

Notre numéro spécial, vous le lirez peut-être en 2-3 heures. Sachez qu’il a nécessité plusieurs dizaines d’heures de travail de notre part derrière ; des photographes en passant par les pupitres, la direction artistique ou la révision, sans oublier la recherche et l’infographie. 

Dans certains titres, vous reconnaîtrez des clins d’œil aux grands slogans ou stratégies politiques qui ont fait l’Histoire du Québec avec un grand « H ». Ce n’est pas le fruit du hasard. La « filière Fitzgibbon » a cette ambition de galvaniser et de faire croître cette « bulle de France au nord du continent », avec les risques que cela comporte. L’occasion est là, il faut la saisir, selon le «superministre»: oui, et ça devient possible

Avec nos suivis de cette filière que nous n’allons pas lâcher, vous pourrez continuer de vous faire une tête sur ce coup de poker. Et surveillez nos prochaines tables éditoriales ! Qui sait quelle décharge d’adrénaline s’en dégagera?

 

Consultez notre spécial sur la filière batterie

À propos de ce blogue

Marie-Pier Frappier est directrice de l'information pour «Les Affaires». Elle a aussi été rédactrice en chef par intérim en 2020 et chef de pupitre. Elle est entrée en 2017 au journal à titre de pupitreuse-journaliste. Journaliste indépendante à ses heures et architecte de l’information à temps plein, elle a enseigné son métier de journaliste au pupitre à l’UQAM et l’a pratiqué de nombreuses années au journal «Le Devoir», où elle couvrait aussi la politique internationale, les féminismes et la musique actuelle. Formée à l’UQAM en journalisme, elle a enrichi son parcours avec un certificat et des études au cycle supérieur en histoire du Québec et en histoire du journalisme.

Marie-Pier Frappier

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