L'immobilier est surévalué de 26% au Québec

Publié le 19/11/2013 à 11:07, mis à jour le 19/11/2013 à 11:43

L'immobilier est surévalué de 26% au Québec

Publié le 19/11/2013 à 11:07, mis à jour le 19/11/2013 à 11:43

Par Thomas Cottendin

Photo: lesaffaires.com

La situation du marché immobilier québécois est pire que celle du pays, montrent les chiffres compilés par l’agence de notation Fitch. L’immobilier québécois serait surévalué de 26%, contre une surévaluation de 21% pour la moyenne nationale.

Un retournement du marché rendrait l’économie canadienne vulnérable, prévient Stephen Hilts, auteur du bulletin spécial Canadian Sustainable Home Price Report publié mardi par l’agence de notation Fitch. 

Le modèle Sustainable Home Price (SHP), utilisé par Fitch pour identifier la surévaluation du marché immobilier en observant la relation historique entre les facteurs macroéconomiques et le mouvement du prix des maisons à travers le temps, montre que le marché national est approximativement surévalué de 21%, en termes réels (sans tenir compte de l’inflation).

Néanmoins, en raison du contexte et de l’effet de l’inflation, Fitch ne s’attend pas à une chute drastique des prix en terme nominal. Dans l’hypothèse d’un retournement du marché, les prix ne devraient pas se replier de plus de 10% en l’espace de cinq ans, prévoit l’agence.

Fitch remarque que depuis 2001, les prix de l’immobilier canadien ont progressé de 130%, dépassant la croissance du revenu sur la même période d’environ 80%. Et la situation est la même pour toutes les provinces. Le Québec, à l’instar de la Colombie-Britannique, aurait un marché surévalué de 26%, l’Ontario de 21% et l’Alberta de 15%.

«L’appétit des acheteurs canadiens a poussé les prix immobiliers à des records, rendant les emprunteurs vulnérables à un choc sur les taux d’intérêt», écrit Stephen Hilts. «Avec un taux de chômage élevé et une richesse individuelle souvent liée à la valeur de la résidence, un retournement du marché immobilier pourrait avoir de sérieuses conséquences pour toute l’économie du Canada».

Pour calculer sa mesure de surévaluation, Fitch compare les changements des prix de 1980 à aujourd’hui d’un panier de variables incluant le ratio du PIB réel sur le capital, le taux de chômage, les taux hypothécaires, la population et la construction de nouvelles propriétés. Chaque variable est observée en tant que moyenne mobile sur 3 ans afin de se focaliser sur les changements à long terme, plutôt que saisonniers ou les fluctuations de court terme.

 

À la une

Les profits d’Alphabet bondissent

25/04/2024 | AFP

La maison mère de Google a été portée par la publicité, le cloud et l’IA.

Microsoft fait mieux que prévu au premier trimestre

25/04/2024 | AFP

Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse, l’action Microsoft gagnait près de 5%.

Les prévisions d’Intel déçoivent

25/04/2024 | AFP

Les prévisions pour la période en cours ont hérissé le marché.