Emploi: le privé écope au Canada, recul du temps plein au Québec

Publié le 05/09/2014 à 09:10

Emploi: le privé écope au Canada, recul du temps plein au Québec

Publié le 05/09/2014 à 09:10

Par Stéphane Rolland

Photo Bloomberg.

Le marché du travail québécois reste morose. L’emploi à temps plein poursuit son déclin au Québec en août, selon les données de Statistique Canada. Au même moment, l’emploi dans le secteur privé subit un ressac record au Canada.

En un mois, il s’est détruit 1 800 emplois à temps plein au Québec. La perte se chiffre à 31 300 postes sur un an. C’est un recul de 0,1% depuis un mois et de 1% en un an. Ces données font suite à une baisse mensuelle de 20 800 emplois en juillet. 

Encore une fois, la création d’emploi à temps partiel permet d’afficher un solde positif. Il s’en est créé 5 800 à temps partiel, un gain de 0,7% en un mois. Au total, le nombre d’emplois a donc augmenté de 4 100 unités, toujours en août. C’est un maigre gain mensuel de 0,1%.

Le taux de chômage, pour sa part, repasse sous la barre psychologique des 8%, de 8,1% à 7,7%. Cette régression est attribuable à une baisse de la population active, soit les travailleurs et les gens à la recherche d’un emploi. Les économistes expliquent généralement la diminution de la population active au découragement des chercheurs d’emploi.

Canada: le couperet passe au privé

Dans le reste du pays, on assiste à une importante diminution de l’emploi dans le secteur privé. Les effectifs dans le secteur privé ont ainsi chuté de 111 800, un record. Au même moment, le nombre de travailleurs autonomes a bondi de 86 900 unités.

En août, il s’est perdu 11 000 emplois au Canada. En moyenne, les économistes anticipaient une augmentation de 9 500 emplois, selon le consensus recensé par l’équipe économique du Mouvement Desjardins.

Le taux de chômage reste inchangé à 7%. 

C’est le premier rapport de l’emploi depuis la publication erronée de l’agence fédérale. Pour juillet, celle-ci avait dévoilé un portrait beaucoup plus négatif que la version corrigée. Une erreur de près de 42 000 emplois pour le Canada pour le nombre d’emplois créés.

« La tendance n’est pas encourageante, commente Paul Ferley, économiste en chef de la Banque Royale lors d’une entrevue avec Bloomberg. La croissance économique n’est pas soutenable à moins que le nombre d’embauches augmente. »

« La perte d’emploi dans le secteur privé est préoccupante, reconnaît Krishen Rangasamy, économiste de la Banque Nationale. Le marché de l’emploi devrait cependant s’améliorer grâce à l’amélioration des résultats des entreprises et une croissance économique plus vigoureuse, selon lui.

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