Ben Bernanke joue avec le feu, selon plusieurs observateurs

Publié le 12/11/2010 à 11:36, mis à jour le 12/11/2010 à 11:42

Ben Bernanke joue avec le feu, selon plusieurs observateurs

Publié le 12/11/2010 à 11:36, mis à jour le 12/11/2010 à 11:42

Par La Presse Canadienne

Ben Bernanke. Photo : Bloomberg

La stratégie de rachat de bons du Trésor adoptée par la Réserve fédérale américaine est la cible de critiques aux États-Unis, où ses détracteurs mettent en garde contre ses répercussions sur l'inflation et les marchés financiers. Mais elle irrite également à l'étranger, où l'on redoute qu'elle n'avantage les exportations américaines et ne mettent en péril l'économie mondiale.

La décision de la Fed de racheter pour 600 milliards $ US d'emprunts d'État vise à faire baisser les taux d'intérêt, encourager les prêts et ainsi relancer l'économie américaine. Reste que la plupart des observateurs s'accordent sur le fait que la stratégie du président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, comporte des risques: elle pourrait déclencher une guerre commerciale et encourager une spéculation dangereuse sur les marchés financiers.

À Séoul pour le sommet du G-20, le groupe des pays industrialisés et émergents, le président américain Barack Obama a défendu jeudi la politique de son pays, affirmant que la chose la plus importante que les États-Unis puissent faire pour l'économie mondiale était d'avoir de la croissance.

La Fed a décidé de faire tourner la planche à billet pour acheter en moyenne 75 milliards $ US de bons du Trésor par mois pendant huit mois. De nombreux économistes estiment que la Réserve fédérale n'avait pas beaucoup le choix alors que le taux de chômage stagne à près de 10 pour cent, que les taux d'intérêt à court terme sont déjà presque à zéro et que le Congrès refuse d'engager de nouvelles dépenses pour doper l'économie.

Les détracteurs de cette politique jugent toutefois peu probable qu'elle stimule la consommation intérieure. Ils soulignent que les taux d'intérêt immobiliers sont déjà à des niveaux historiquement bas aux États-Unis sans pour autant ranimer le marché du logement.

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