Les fonds d'obligations de sociétés sous la loupe


Édition du 10 Mai 2014

Les fonds d'obligations de sociétés sous la loupe


Édition du 10 Mai 2014

Par Dominique Beauchamp

 Évaluez bien les risques

Les investisseurs doivent bien comprendre que les obligations de sociétés comportent des risques, même si ce sont des titres à revenu fixe, avertit Dan Hallett. Il rappelle que certains fonds d'obligations de sociétés ont chuté jusqu'à 45 % de février 2007 à novembre 2008.

Le spécialiste recommande d'ailleurs que les investisseurs examinent le rendement qu'ont obtenu les fonds qui les intéressent, pendant la crise. C'est un indicateur plus concret de risque que l'écart-type publié par les fonds, qui mesure la variabilité du rendement mensuel sur trois ans, une période trop courte pour juger du risque d'un fonds, selon lui.

L'investisseur devrait aussi consulter les rapports semestriels des fonds communs pour connaître quels types d'obligations ils détiennent en portefeuille. Les obligations cotées BBB et moins sont des obligations de pacotille, plus risquées.

Des fonds communs à considérer

Dan Hallett, vice-président de Highview Financial Group, préfère les fonds communs bénéficiant des mandats les plus flexibles.

Le meilleur fonds commun de la catégorie n'étant plus offert aux nouveaux investisseurs (Fonds d'obligations à rendement élevé PH&N), M. Hallett suggère le fonds Lysander Corporate Value Bond Fund.

Créé en 2011, le fonds est géré par le gestionnaire institutionnel de titres de crédit de sociétés Canso Investment Counsel.

Sa spécialité : analyser et acheter des obligations boudées par les autres investisseurs.

Actuellement, plus de la moitié du fonds se compose d'obligations de qualité institutionnelle.

La série A de ce fonds prélève des frais de 1,54 %, inférieurs à la moyenne de sa catégorie.

Le Fonds d'obligations de sociétés Manuvie est aussi un bon choix, avec des frais de 1,67 %. Les obligations de pacotille composent moins de la moitié du portefeuille, actuellement.

Le Fonds d'obligations mondiales à rendement élevé RBC convient aux investisseurs dont le reste du portefeuille contient peu de placements dans les ressources naturelles et les marchés émergents. Actuellement, 59 % du fonds est investi dans les obligations souveraines ou de sociétés de pays émergents.

Trois données essentielles pour comparer les fonds

Le ratio des frais de gestion. Plus ce ratio est faible, moins les frais grugent le capital investi et le rendement, année après année. (Morningstar Canada)

Le rendement courant moyen pondéré à l'échéance. C'est le rendement que procurera le fonds à son cours actuel. Même si les obligations à l'intérieur du FNB iShares DEX All Corporate Index (Tor., XCB) versent des intérêts moyens pondérés de 4,32 %, son rendement moyen pondéré à l'échéance n'est que de 2,82 %, au cours actuel du FNB. À l'extérieur d'un REER, le contribuable paie des impôts sur les intérêts versés et non sur le rendement à l'échéance. (Placements Idema)

La durée moyenne pondérée. Exprimée en années, cette mesure reflète la moyenne pondérée des intérêts versés et du remboursement de capital de toutes les obligations. La durée reflète le degré de sensibilité du fonds aux taux d'intérêt. Elle est essentielle pour comparer les fonds entre eux, et les insérer au bon endroit dans un portefeuille. Plus l'échéance est longue, plus le rendement du fonds réagira à la variation des taux d'intérêt.

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