Les fonds d'obligations de sociétés sous la loupe


Édition du 10 Mai 2014

Les fonds d'obligations de sociétés sous la loupe


Édition du 10 Mai 2014

Par Dominique Beauchamp

Les obligations émises par les sociétés sont plus populaires que jamais pour suppléer aux rendements dérisoires des obligations gouvernementales et des placements les plus sûrs. Toutefois, après une forte progression de leur cours, ces obligations sont moins attrayantes qu'avant. Elles peuvent néanmoins encore jouer leur rôle en portefeuille, soit donner un peu plus de rendement et protéger en partie le portefeuille de l'effet d'une hausse des taux, à condition que l'investisseur fasse bien ses devoirs.

L'engouement mondial pour les obligations de sociétés ne se dément pas, ce qui a fait grimper leur valeur marchande depuis mars 2009.

Pas une journée ne passe sans qu'une entreprise se targue d'avoir pu se financer à si bon marché en émettant des obligations, tellement les investisseurs ont faim de rendement.

Certains craignent même la formation d'une éventuelle «bulle» dans les obligations à haut risque ou de pacotille (junk bonds).

L'amélioration des perspectives économiques réduit le risque que les sociétés puissent s'acquitter de leurs obligations financières, ce qui gonfle l'attrait de leurs obligations. Le taux de défaillance est actuellement très faible.

Si bien que les obligations de sociétés américaines de 7 à 10 ans, cotées BBB, ont rarement été aussi chères depuis 25 ans, à part en 2007, note John Higgins, économiste en chef des marchés chez Capital Economics.

«Les rendements des obligations de sociétés ont beaucoup baissé, mais je dirais qu'elles sont justement évaluées puisque les sociétés sont en bonne santé financière», fait valoir Achilleas Taxildaris, analyste chez Morningstar Canada.

Ces titres procurent encore une bonne source de revenu, mais il ne faut plus s'attendre à de forts gains en capital, dit Hélène Gagné, gestionnaire de portefeuille chez Gestion privée Peak.

Ces obligations servent aussi de rempart à une éventuelle remontée des taux.

Puisque les sociétés versent des intérêts plus élevés que les gouvernements pour se financer, leurs obligations sont relativement moins sensibles à une hausse des taux. La valeur marchande des obligations baisse lorsque les taux d'intérêt montent afin que leur rendement s'ajuste aux nouveaux taux en vigueur.

Plus leur échéance est longue, plus les obligations réagissent aux fluctuations des taux.

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