Le temps de miser sur un rebond du pétrole?

Publié le 12/12/2014 à 12:15

Le temps de miser sur un rebond du pétrole?

Publié le 12/12/2014 à 12:15

Par Jean Gagnon

(Photo: Bloomberg)

Le prix du pétrole est en chute libre actuellement, et bien malin qui peut dire où il s’arrêtera. Toutefois, il s’agit d’une commodité qui fait l’objet chaque jour d’intenses négociations. Et comme toutes les autres, elle est aussi soumise aux règles du marché.

Une de celle-là est que l’évolution du prix n’est pas nécessairement linéaire, et que même dans un marché baissier, l’on assiste généralement à des rebonds qui offrent des occasions d’arbitrage intéressantes.

Grâce à l’ingénierie financière, il existe des outils faciles d’accès pour les investisseurs qui voudraient tenter leur chance sur un rebond du prix du pétrole. Ce sont les fonds négociés en bourse (FNB) ZEO et HOU.

Le ZEO est un fonds de la famille BMO. Il vise à reproduire l’indice équipondéré du pétrole et du gaz S&P/TSX. L’indice comprend les entreprises du TSX 60 qui exercent leurs activités dans les secteurs pétrolier et gazier. Chaque titre se voit attribuer une pondération égale plutôt qu’une pondération en fonction de la capitalisation boursière.

Le ZEO s’est évidemment écroulé avec la chute du prix du pétrole. D’un sommet de 17,81$ en juillet, il clôturait hier à 11,39$, une baisse de 36%. Presqu’autant que le prix du pétrole.

La chute s’est accélérée après la décision de l’OPEP, le 27 novembre, de ne pas diminuer ses quotas de production. En deux semaines, le titre est passé de 14 $ à 11,39 $ alors que le volume de transactions augmentait de façon notable.

Le HOU pour sa part est un FNB de la famille Horizons BetaPro qui réplique quotidiennement le double de la variation du prix du pétrole. Il est donc encore plus volatil que le ZEO. Depuis le début du mois d’octobre, il est passé de 9 $ à 3,56 $, soit une baisse de près de 60 %.

Acheter le ZEO ou le HOU en vue d’un rebond prix du pétrole et des grandes entreprises du secteur constitue une stratégie spéculative qui s’adresse uniquement aux investisseurs ayant une tolérance au risque élevée. Mais pour eux, le moment pourrait être propice, notent certains experts.

«Simplement sur le fait qu’ils sont maintenant extrêmement survendus, les titres pétroliers devraient à court terme remonter, profitant de ce que l’on appelle dans le jargon de l’analyse technique un relief rally (soit une hausse généralisée des titres du seteur)», dit Ron Meisels, président de Phases & Cycles.

De plus, le sentiment des investisseurs est maintenant tellement négatif envers tout ce qui touche de près ou de loin au pétrole, qu’un mouvement de prix dans la direction inverse devrait se produire, comme c’est souvent le cas lorsqu’il y a une très forte convergence des opinions, croit l’analyste.

«Au point où nous en sommes, ce n’est plus le temps d’être négatif», ajoute Ismael Chiadmi, vice-président principal chez Montrusco Bolton. «Le danger maintenant serait plutôt de continuer de vendre le secteur», croit-il.

L’indice S&P/TSX vient de retester le bas du mois d’octobre, et il devrait maintenant remonter afin de se rapprocher de sa moyenne mobile de 200 jours dont il s’est beaucoup éloigné, explique M. Chiadmi. L’indice valait hier 13 905. La moyenne mobile de 200 jours se situe à 14 800. Et l’indice S&P/TSX peut difficilement rallier sans l’apport du secteur pétrolier.

 

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.