Uni-Sélect : Desjardins recommande une mise aux enchères

Publié le 17/04/2013 à 09:11, mis à jour le 17/04/2013 à 16:09

Uni-Sélect : Desjardins recommande une mise aux enchères

Publié le 17/04/2013 à 09:11, mis à jour le 17/04/2013 à 16:09

Par Dominique Beauchamp

[Photo : Bloomberg]

Le grossiste de pièces de rechange pour automobiles Uni-Sélect (Tor., UNS, 19 $) devrait se mettre aux enchères en entier pour maximiser la valeur pour ses actionnaires, recommande Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux.

O'Reilly Automotive, Advance AutoParts et Auto Zone font partie des prétendants potentiels, mais le géant de l'industrie, O'Reilly, semble le mieux positionné, selon M. Poirier, en raison de sa faible dette, de son énorme pouvoir d'achat, des synergies potentielles et de l'achat réussi de CSK, en 2008.

Cette recommandation de l’analyste survient au lendemain de l’annonce discrète par Uni-Sélect d’un examen stratégique de ses activités américaines, dans la foulée du départ du président de sa division US Automotive, William Alexander.

Uni-Sélect réalise 70 % de ses revenus aux Étas-Unis, où elle concurrence des colosses dont les revenus moyens sont de 6 milliards de dollars américains, tels que AutoZone, Genuine Parts, Advance Auto Parts et General Parts.

« Notre analyse suggère qu’il serait plus rentable pour les actionnaires si Uni-Sélect se vendait en entier, au lieu de simplement se défaire de ses activités américaines », écrit M. Poirier. M. Poirier estime que la société de Boucherville pourrait recevoir une offre de 20 à 27 $ par action, compte tenu des multiples du bénéfice d'exploitation offerts dans le passé, dans des transactions de l'industrie.

La valeur comptable d'Uni-Sélect est de 22,44 $, mais la moitié est composée de la plus-value payée pour les acquisitions et ses investissements de 70 millions de dollars dans ses systèmes informatiques de gestion.

M. Poirier soupçonne que les activités américaines sont moins rentables que les activités canadiennes, ce qui suppose qu'Uni-Sélect obtiendrait des offres inférieures aux attentes, fait-il valoir.

L'analyste doute aussi de l'intérêt de prétendants puisque trois rivaux américains d'Uni-Sélect, Carquest, Advance AutoParts et Pep Boys, auraient aussi été mis en vente l'an dernier, sans succès.

Aux États-Unis, la société se bute à plusieurs vents de front incluant le déclin dans le nombre de voitures âgées de 6 à 13 ans et la vive concurrence de rivaux qui abaissent leurs prix et ouvrent des magasins dans les régions du Nord-Est américain occupées par Uni-Sélect. 

Ses rivaux veulent aussi percer le marché commercial des garagistes, le créneau de prédilection d'Uni-Sélect, justement pour contrer le déclin de leurs propres ventes de pièces de rechange à ceux qui réparent eux-mêmes leurs voitures.

Depuis 2003, la croissance des ventes d'Uni-Sélect, sans les acquisiiions a été de 0,4 %, bien en deça de celle de 3 % pour son industrie en moyenne.

En vendant ses actiivités américaines, Uni-Sélect perdrait un important pouvoir d'achat, les fournisseurs de pièces accordant d'importants rabais en fonction du volume, indique M. Poirier.

En se repliant sur ses activités canadiennes plus rentables, Uni-Sélect courerait aussi le risque que l'acquéreur de sa division américaine entre éventuellement au Canada, pour lui faire concurrence ici, explique aussi M. Poirier.

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