Au début de l'année, l'Industrielle Alliance et la Banque Laurentienne ont mis fin à une entente de 10 ans de distribution de fonds communs. Malgré le lancement de nouveaux produits, la fin du partenariat nuit aux ventes, note Tom MacKinnon, de BMO Marchés des capitaux. Les sorties de fonds nets se sont établies à 68 M$ au quatrième trimestre. Les ventes de fonds communs, pour leur part, sont en baisse de 22 % par rapport à la même période l'an dernier. L'analyste réitère sa recommandation « performance de marché » et fait passer sa cible de 47 $ à 43 $.
Toujours au sujet des fonds communs, la direction de l'entreprise de Québec s'attend à des sorties de capitaux supérieures à la normale pour une durée d'au moins deux ans, ajoute M. Mendonca. L'analyste croit tout de même que les résultats de cette division s'amélioreront à court terme.
Du côté des polices d'assurance individuelles, les ventes ont diminué de 8 % en 2014 et de 3 % en 2013. Même si l'Industrielle a diminué ses prix, les gains de part de marché ont été « marginaux au mieux », tranche M. MacKinnon.
Dans ce contexte, sans être alarmiste, Vincent Lui, de Morningstar Canada, est plus prudent. « La faiblesse des ventes et le recul des marges ont supprimé près de 17 millions de dollars en réserves financières sur 12 mois, dit-il. Même si nous n'avons pas de craintes à ce stade-ci, nous surveillerons le tout de près. »
Une occasion d'achat, mais une diminution du cours cible
Doug Young, de Desjardins Marché des capitaux, compte parmi le tiers des analystes qui voient en l'Industrielle Alliance une occasion d'achat. Il est d'avis que l'assureur n'est pas vulnérable à un choc économique d'une ampleur « raisonnable ». À 9,6 fois les prévisions de bénéfices pour 2016, le titre est attrayant, croit-il. Cela dit, la faiblesse des ventes de fonds communs et d'assurance vie ainsi que les difficultés à offrir une offre concurrentielle dans l'assurance collective le préoccupent. M. Young diminue sa cible de 51 $ à 47 $.