La Banque Royale devrait connaître un bon trimestre. Photo: Bloomberg
Un rare obstacle s’est présenté sur la route du marché haussier américain au cours de la dernière semaine. Une faible statistique économique en Chine, combinée aux propos du président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke et à la chute de près de 7% de la Bourse de Tokyo, ont donné lieu à la première semaine négative à Wall Street depuis la mi-avril.
Tandis que l'indice Dow Jones a cédé 0,3 % et que le S&P 500 et le Nasdaq ont perdu plus de 1% chacun, le S&P/TSX de la Bourse de Toronto s'est montré plus résilient: il a gagné 0,4%.
Il y a aura très peu de résultats qui influenceront les Bourses cette semaine en Amérique du Nord. Les plus importants sont ceux des banques canadiennes.
Après la TD et la Nationale, c'est au tour de la Royale, de la BMO, de la Scotia et de la CIBC de dévoiler leurs résultats du deuxième trimestre.
La semaine dernière, la TD a amorcé le bal des résultats des grandes banques en demi-teinte. La deuxième banque du pays au chapitre de la capitalisation boursière a dévoilé des résultats un brin plus faibles que prévu.
John Aiken, analyste pour Barclays, estime que la performance de la TD au deuxième trimestre laisse entrevoir le début du ralentissement tant anticipé de la croissance des revenus et bénéfices des six grandes banques canadiennes.
Cela dit, il prévoit une croissance de 13,7 % du bénéfice de la Banque Royale au deuxième trimestre. Le profit devrait selon l'analyste s’établir à 1,33 $ par action. Dans l’ensemble, les analystes anticipent un bénéfice de 1,32 $ l’action pour la plus importante banque du pays, comparativement à 1,25 $ au même trimestre de l’an dernier.
La contribution importante de la division de gestion de patrimoine aux profits devrait aider la Royale à afficher une rentabilité supérieure à ses pairs, croit M. Aiken. La division de négociation sur les marchés financiers devrait aussi avoir moussé la rentabilité de la Royale si on se fie aux bons résultats de la Nationale dans ce créneau.
À l’autre bout du spectre, les résultats de la Banque CIBC risquent d’être davantage sous pression, car elle est celle qui dépend le plus des prêts aux particuliers au Canada et le moins des créneaux de négociation sur les marchés financiers et de la gestion de patrimoine.
La CIBC vient d’ailleurs de réaliser une acquisition de 210 M$ US afin d’accroître ses activités dans le secteur de la gestion de patrimoine.
M. Aiken anticipe un bénéfice de 2,08 $ par action pour la CIBC, soit une hausse de 3,9% par rapport au bénéfice réalisé il y a un an. Dans l’ensemble, les analystes visent un bénéfice de 2,07 $ l’action pour la plus petite des grandes banques du pays après la Nationale.
Costco devrait encore bien faire, page 2
