(Photo: Dylan de Jonge pour Unsplash)
Nutrien (NTR) a indiqué mardi que la demande mondiale d’engrais était plus faible que prévu cette année en raison des mauvaises conditions météorologiques en Amérique du Nord et des acheteurs étrangers qui ont choisi de réduire leurs stocks.
En conséquence, la société établie à Saskatoon a abaissé ses principales prévisions pour 2019. Elle table notamment sur une réduction supplémentaire du volume des ventes de potasse, même si elle a déjà procédé en septembre à une révision à la baisse de cet élément.
Les ventes de potasse de Nutrien pour cette année sont maintenant estimées entre 11,6 millions et 12 millions de tonnes, en baisse de 300 000 tonnes par rapport aux prévisions de septembre et d’un million de tonnes par rapport aux estimations de juillet.
La société de fournitures agricoles a également abaissé son estimation du bénéfice net ajusté pour le porter entre 2,30 $ US et 2,55 $ US par action, en baisse d’environ 14,7 % par rapport à sa prévision d’entre 2,70 $ US et 3,00 $ US par action de septembre.
En dépit de la faiblesse à court terme du secteur des engrais, Nutrien a indiqué s’attendre à une reprise de la demande en 2020, à la faveur d’une amélioration des prix des cultures et de l’épuisement des stocks d’engrais au quatrième trimestre et au début de l’année prochaine.
Le chef de la direction de Nutrien, Chuck Magro, a déclaré aux analystes qu’il s’attendait à une forte reprise de la demande l’année prochaine, les agriculteurs nord-américains mettant davantage de terres en production alors que les prix du maïs et du soja sont actuellement plus élevés que l’an dernier.
« Nous nous attendons à une amélioration de la rentabilité des agriculteurs et de la demande d’intrants des cultures l’an prochain, en particulier après les réductions induites par les conditions météorologiques de cette année. Tout cela est de bon augure pour notre entreprise », a souligné M. Magro.
La révision des perspectives de Nutrien a été dévoilée avec ses résultats financiers du troisième trimestre, qui comprenaient des ventes totales de 4,13 milliards $ US, en hausse de quatre pour cent par rapport à celles de 3,9 milliards $ US de l’année précédente.
Le bénéfice net s’est élevé à 141 millions $ US, soit 24 cents US par action, pour le trimestre clos le 30 septembre, contre une perte de 1,04 milliard $ US ou 1,70 $ US par action il y a un an. La perte de l’an dernier comprenait un gain de 4 cents US par action attribuable aux activités abandonnées.
