Bourse: léger recul à la mi-séance, Concordia s'écroule de 39%

Publié le 12/08/2016 à 10:15, mis à jour le 12/08/2016 à 16:46

Bourse: léger recul à la mi-séance, Concordia s'écroule de 39%

Publié le 12/08/2016 à 10:15, mis à jour le 12/08/2016 à 16:46

Les Bourses nord-américaines reculent légèrement vendredi, sous la pression d'indicateurs économiques moins bons qu'attendu, notamment sur les ventes de détail, et après avoir atteint des niveaux record la veille.

Voici l'état de la situation à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX enlève 55 points, ou 0,37%, à 14 741;

À New York, le S&P 500 recule de 2 points, ou 0,08%, à 2183;

Le Dow Jones perd 39 points, ou 0,21%, à 18574;

Le Nasdaq ajoute 4 points, ou 0,08%, à 5232;

L’or se déprécie de 0,66% à 1341 $US;

Le pétrole, pour sa part, avance de 2,62% à 44,63 $US.

À Toronto, le secteur des soins de santé affiche le pire recul, soit 7,4%, plombé par l’effondrement de 39% du titre de la pharmaceutique Concordia International(Tor., CXR). La société a abaissé ses prévisions, suspendu son dividende et annoncé le départ de son chef de la direction financière.

Parmi les autres titres en action, l'action de Metro(Tor., MRU) perd 4% après avoir dévoilé un bénéfice conforme aux prévisions à son troisième trimestre. 

Hydro One(Tor., H) avance de 1,5% après avoir rapporté des résultats supérieurs aux attentes.

Aimia(Tor., AIM) a raté la cible avec un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 56,2 M$ au deuxième trimestre, alors que le consensus était à 61,3 M$. Son titre recule de 0,83% à 8,39$. Metro rapporte un bénéfice conforme aux attentes et son action régresse de 0,60$, à 66,65$.

Le titre d'Amaya(Tor., AYA) recule de 1,4%, alors que les résultats sont inférieurs aux attentes et que la société confirme que le PDG David Baazov ne reviendra pas à titre de chef de la direction. M. Baazov, qui fait face à des accusations de délit d'initié, demeure le plus important actionnaire individuel de l'entreprise.

Groupe Altus(Tor., AIF) gagne 8% et touche un sommet annuel après avoir dévoilé des résultats du deuxième trimestre jugés solides par Stephanie Price, de Marchés mondiaux CIBC.

BlackBerry(Tor., BBY) gagne 2% tandis que Steven Li, de Raymond James, a relevé sa recommandation pour le titre, de neutre à surperformance. L'analyste croit que les investisseurs doivent voir la société ontarienne comme une entreprise de logiciels plutôt qu'un fabricant de téléphones. 

Au sud de la frontière, le détaillant Nordstrom a limité le recul de son bénéfice et encaissé une légère progression de ses ventes au dernier trimestre et bondit de 8% à 51,44$US.

« Cette semaine a été décevante sur le plan des statistiques économiques », notamment un chiffre médiocre sur les ventes de détail, « et pourtant la Bourse s'en est bien sortie... C'est encourageant », a résumé Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.

Point saillant de la semaine, les trois principaux indices ont battu simultanément des records de clôture jeudi, ce qui ne leur était pas arrivé depuis le 31 décembre 1999.

Symbole de l'optimisme qui s'installe à Wall Street, les analystes tablent désormais en moyenne sur un Dow Jones à 20.000 points d'ici un an, selon des données compilées par Howard Silverblatt, analyste maison de S&P Dow Jones Indices, dont les statistiques font référence sur les marchés américains.

Après un début d'été très riche en actualités économiques, cette semaine plus tranquille a été « marquée par deux moteurs », a résumé Michael James, de Wedbush Securities. « L'un, c'est le pétrole et l'autre la distribution. »

En ce qui concerne la distribution, plusieurs figures du secteur, comme Macy's, Kohl's et Nordstrom, ont connu des hausses de quelque 10% en une journée à la suite de résultats moins catastrophiques que prévu, alors qu'elles avaient beaucoup inquiété au trimestre précédent.

Quant au marché du pétrole, après avoir beaucoup hésité d'une séance à l'autre, il est parvenu à signer une hausse hebdomadaire, les investisseurs semblant pour l'heure parier sur un rééquilibrage prochain du marché en vue d'une réunion exceptionnelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en septembre.

« Par leur instabilité, les cours du pétrole vont continuer à largement diriger le sentiment général, y compris en Bourse », a prévenu M. James.

La Fed toujours scrutée

Même si quelques résultats trimestriels d'entreprises sont encore attendus aux États-Unis, comme le spécialiste du bricolage et de l'aménagement Home Depot mardi, ainsi que des statistiques sur l'inflation et l'immobilier, c'est surtout la situation internationale qui risque d'influer sur la Bourse de New York.

« C'est vrai qu'il faut se concentrer sur le reste du monde, car la Bourse va désormais avoir du mal à aller de l'avant si la croissance internationale ne s'améliore pas », a reconnu M. Cahill.

Pour autant, il retenait un élément à particulièrement surveiller aux États-Unis: la publication mercredi du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), remontant à fin juillet.

« Cela pourrait prendre plus d'importance que d'habitude », a prévenu M. Cahill. « Comme il ne se passe pas grand-chose d'autre, les investisseurs sont vraiment très attentifs à la Fed. »

Comme depuis le début de l'année, la banque centrale américaine s'était abstenue le mois dernier de durcir sa politique en relevant ses taux, et le détail de ses délibérations pourrait donner des indices sur ses intentions lors de sa prochaine réunion, en septembre.

A l'issue de sa précédente réunion, « la Fed avait publié un communiqué attentiste, mais le compte-rendu devrait se révéler plus équilibré », ont avancé les experts de Deutsche Bank. « De plus, il pourrait préciser les attentes des investisseurs sur le discours que tiendra (Janet) Yellen, sa présidente, à Jackson Hole. »

Les grands banquiers centraux tiendront à la fin du mois leur symposium annuel dans cette localité de l'Etat du Wyoming, dans un contexte d'interrogations sur l'efficacité de politiques monétaires dans l'ensemble très interventionnistes à travers le monde.

Sur ce sujet comme sur d'autres, tel le pétrole, « l'incertitude est mère d'instabilité », selon les termes de M. James. « Et c'est ce que l'on a vu cette semaine, dans les deux directions. »

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