La grippe porcine nuit à la relance de Transat

Publié le 02/05/2009 à 00:00

La grippe porcine nuit à la relance de Transat

Publié le 02/05/2009 à 00:00

Par Dominique Beauchamp

La grippe porcine ne menace pas le potentiel d'appréciation du voyagiste Transat A.T. (Tor., TRZ.B, 10,61 $) à moyen terme si l'épidémie reste confinée au Mexique.

"Toutefois, la crise compliquera le redressement prévu de sa rentabilité et l'obligera à réduire davantage ses coûts", dit Jacques Kavafian, analyste chez Recherche Capital.

"Si la grippe porcine reste au Mexique, le repli de l'action offre une nouvelle occasion d'acheter le titre. Par contre, si l'épidémie se propage et que les gouvernements découragent les gens de voyager, ce sera une autre histoire", dit Claude Proulx, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

La psychose de l'effet de la grippe porcine sur l'industrie du voyage a interrompu le rebond du titre de Transat.

Un regain d'optimisme des investisseurs et la faillite du concurrent Conquest Vacations avaient fait exploser son titre de 84 % entre le 11 mars et le 24 avril. Il a reperdu 14 % depuis.

Heureusement pour Transat, sa saison hivernale tirait à sa fin avant l'éclosion du virus.

Transat reporte tout de même ses vols vers le Mexique jusqu'au 1er juin. Transat offre à tous les clients qui devaient se rendre au Mexique de modifier leurs projets de voyage, sans frais supplémentaires, et planifie des vols vers d'autres destinations.

Nouvel accent sur les coûts

Avant cette nouvelle crise, les analystes avaient bon espoir de voir Transat renouer avec ses bénéfices d'autrefois d'ici deux ans, car le voyagiste s'attaque aussi à ses coûts pour préserver sa rentabilité.

En suspendant son dividende au début de mars et en éliminant 53 emplois, Transat signale qu'elle s'efforce maintenant de réduire ses dépenses pour traverser la récession, dit Cameron Doerksen, de Partenaires Versant.

Depuis deux ans, Transat avait surtout misé sur une baisse moyenne de 5 % des prix de ses forfaits pour défendre ses parts de marché.

"Au cours actuel, l'action de Transat reflète déjà la conjoncture difficile dans l'industrie du voyage et la chute prévue de 50 % de son bénéfice au deuxième trimestre, le plus important de l'année. Mais à ce cours, le marché ne tient pas compte du bénéfice potentiel lors de la reprise", explique David Newman, de la Financière Banque Nationale.

Transat serait le principal bénéficiaire si d'autres voyagistes disparaissaient ou cessaient d'augmenter leur offre et de réduire les prix.

M. Kavafian établit son cours cible d'un an à 12,75 $ et mise sur le potentiel que le bénéfice de Transat grimpe de 1,59 $ en 2009 à 2,31 $ en 2010.

"On oublie que l'action de Transat a touché 42,38 $ en novembre 2007. Cette année-là, son bénéfice par action a atteint un record de 2,12 $", rappelle Christian Godin, de Montrusco Bolton, pour illustrer le potentiel d'appréciation de Transat si elle retrouve un tel niveau de rentabilité.

Si des rivales telles que Sunwing baissent encore leurs prix lors de la saison clé de l'hiver 2010, le redressement de Transat tardera jusqu'en 2011, dit Martin Ferguson, de Mawer Investment.

dominique.beauchamp@transcontinental.ca

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