La Banque Nationale fera-t-elle aussi bien ?

Publié le 26/05/2014 à 14:39

La Banque Nationale fera-t-elle aussi bien ?

Publié le 26/05/2014 à 14:39

Par Jean Gagnon

Les analystes avaient prévu une croissance de 4 à 5 % des bénéfices des banques Royale et TD pour le deuxième trimestre terminé le 30 avril. Mais ce sont plutôt des bénéfices en hausse de 15 % que celles-ci ont annoncés jeudi dernier.

La Banque Nationale fera connaitre ses résultats demain. Nous réserve-t-elle la même surprise ? Les investisseurs le souhaitent sûrement, car l’impact sur le cours des actions de la Royale et de la TD a été instantané.

Le titre de la Banque Royale qui était déjà à un sommet historique a ajouté un autre 2,5 % à sa valeur boursière, alors que celui de la TD a bondi de près de 4 % pour atteindre un nouveau sommet.

Deux facteurs expliquent cette hausse de bénéfices. D’abord, les taux de croissance des économies canadienne et américaine pour les mois de février à avril, explique Denis Durand, associé principal chez Jarislovsky Fraser. Les analystes les avaient probablement sous-estimés quelque peu. « Des économies un peu meilleures que prévu ont permis une augmentation des prêts supérieure à ce qui avait été anticipé », dit-il. Par exemple, le secteur des services bancaires aux particuliers et aux entreprises de la Banque Royale a généré des bénéfices 7 % supérieurs à ceux de l’année dernière.

L’impact des marchés  des capitaux

Mais le secteur qui a vraiment propulsé les bénéfices au dernier trimestre est celui des marchés des capitaux. La Banque Royale a réalisé une hausse de 32 % de ses bénéfices dans ce secteur.

Autant la force des marchés boursiers que les faibles taux d’intérêt ont incité les gouvernements et les sociétés à accélérer leurs activités de financement en réalisant plus d’émissions d’actions et d’obligations. Les départements de financement corporatif des banques ont donc profité de cette nouvelle manne. Et à cela il faut ajouter des profits d’arbitrage qu’ont permis des conditions favorables sur les marchés secondaires d’actions et d’obligations.

La Banque Nationale a-t-elle profité de ces conditions favorables au même titre que ses rivales torontoises ?  Sûrement en bonne partie, croit Denis Durand. « Au chapitre des services bancaires, les résultats pourraient être un peu moins bons pour la Nationale, car la croissance économique québécoise a été plus modérée que celle du reste du Canada », dit-t-il.

Mais pour ce qui est du secteur des marchés des capitaux, la Banque Nationale a probablement performé aussi bien que ses concurrentes, car les financements des entreprises québécoises ont été également très nombreux, estime M. Durand.  

Somme toute, la Banque Nationale devrait publier de bons résultats demain matin. Et fort probablement qu’elle annoncera une hausse de son dividende. À ne pas oublier toutefois qu’à 46,75 $ le cours de l’action se situe déjà à un sommet historique. À suivre.

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