Imvescor: le franchiseur de Mikes veut se relancer


Édition du 13 Juin 2015

Imvescor: le franchiseur de Mikes veut se relancer


Édition du 13 Juin 2015

Par Dominique Beauchamp
Scores : une enseigne «fatiguée»

La chaîne de restaurants pour la famille Scores est «certainement notre enseigne la plus fatiguée», a reconnu le gestionnaire de 52 ans.

Pour stimuler la fréquentation et stabiliser les ventes, Imvescor fera la promotion de son populaire bar à salades au cours de l'été.

Encore une fois, la stratégie vise à donner aux franchisés le goût de rénover leurs restaurants, ce qui n'a jamais été fait.

M. Hennessey a confiance que son plan de trois ans réussira, tout en admettant qu'il a beaucoup de pain sur la planche pour faire passer son bénéfice d'exploitation à plus de 20 M$ d'ici 2018, par rapport à celui de 15 M$ prévu en 2015.

Les progrès à ce jour l'encouragent. Il donne en exemple la hausse de 10 % des ventes comparables de deux restaurants Bâton Rouge rénovés et celle de 17 % de 13 restaurants Pizza Delight rafraîchis, depuis deux ans.

Trop tôt pour célébrer

Le plan de match et les compétences de M. Hennessey plaisent aussi à Martin Landry, de Valeurs mobilières GMP, mais il n'est pas prêt à crier victoire «tant il y a du travail à abattre».

L'unique analyste à suivre la société ne recommande donc pas encore l'achat du titre, même s'il augmente de 3 % ses prévisions de bénéfice d'exploitation de 2015 et de 7 % celles de 2016.

De surcroît, le titre d'Imvescor a déjà atteint son cours cible de 2 $, soit un multiple de 7 fois le bénéfice d'exploitation de 16,6 M$ et 11 fois le bénéfice de 0,18 $ par action qu'il prévoit pour 2016. M. Landry voit des petits signes d'amélioration : les ventes des restaurants ouverts depuis plus d'un an ont décliné de 0,2 % au deuxième trimestre, leur meilleure performance en sept trimestres. Mikes, Pizza Delight et Bâton Rouge ont accru leurs ventes comparables, tandis que celles de Scores ont diminué 3 %. L'analyste prévoit un repli d'encore 0,2 % des ventes comparables pour l'ensemble de l'exercice 2015, suivi d'un bond de 0,8 % l'an prochain.

Si Imvescor compte le gestionnaire québécois Fiera Capital parmi ses actionnaires (9 % des actions), plusieurs autres sont des fonds américains, dont Grizzly Rock Capital et Aegis Capital.

Deux Américains siègent aussi au conseil d'administration, dont Arnaud Ajdler, directeur général du fonds activiste Engine Capital.

M. Hennessey entend donc consacrer du temps à faire connaître son plan de relance, à commencer par une participation à la conférence organisée par CIBC Marchés mondiaux, le 18 juin.

À la une

Filière batterie: et si on faisait fausse route?

EXPERT INVITÉ. «Face à l’ampleur des investissements, le droit à l’erreur est quasi inexistant.»

Rachats d'actions: conséquences et opportunités

EXPERT INVITÉ. Dix sociétés du S&P 500 ont racheté pour 91M$US de leurs propres actions au quatrième trimestre 2023.

Salon Connexion: la techno pour tout le monde

L'événement donnera la parole à une soixantaine d’experts de la transformation numérique, dont Google et IBM.