Imvescor: le franchiseur de Mikes veut se relancer


Édition du 13 Juin 2015

Imvescor: le franchiseur de Mikes veut se relancer


Édition du 13 Juin 2015

Par Dominique Beauchamp

Frank Hennessey.

C'est un véritable nouveau départ que tente Frank Hennessey, l'expert recruté par Groupe Restaurants Imvescor (IRG, 2 $), pour redresser le franchiseur des restaurants Mikes, Scores et Bâton Rouge.

Son plan de relance ans passe par la rénovation de 100 des 229 restaurants, d'ici trois ans, pour que ses ventes comparables progressent de 3 à 5 % par année, après 2016.

Imvescor investira jusqu'à 50 000 $ par établissement, soit 20 % du coût total des rénovations de chaque restaurant.

«C'est une mesure incitative assez rare. D'habitude, les franchisés rénovent seuls leur restaurant», a expliqué M. Hennessey, en entrevue.

Le gestionnaire qui cumule 27 ans d'expérience chez Cara, Harvey's, Bento Sushi et Darden, doit rebâtir les ponts avec les franchisés après une longue période de conflits et trois ans et demi de déclin des ventes. Un regroupement de 80 d'entre eux avaient d'ailleurs manifesté leur grogne et même retenu les services d'un avocat en 2013 pour contester la gestion de l'ancien président, Denis Richard. «J'ai déjà rencontré Robert Beauregard [un franchisé Mikes de Québec à la tête du regroupement de 80 franchisés mécontents] pour lui dire que je considère les franchisés comme des partenaires. Nos relations sont déjà meilleures», a-t-il confié.

L'amélioration des ventes comparables est au coeur du plan de M. Hennessey qui veut élaguer les menus de 40 % pour que les franchisés concentrent leurs efforts sur les mets qui leur fournissent 80 % de leurs revenus.

Un fonds américain confiant

Adam Wyden, président du fonds new-yorkais ADW Capital Partners et actionnaire d'Imvescor depuis deux ans, croit au redressement. «Le plan d'action, la gouvernance et le pedigree du nouveau président constituent une réelle bouchée de fraîcheur. Il était temps qu'un adulte prenne les choses en mains», a-t-il dit en entrevue, de New York.

L'amateur de franchises juge inconcevable, par exemple, que les dépenses générales, administratives et de soutien aux franchisés atteignent 24 millions de dollars, par rapport à des revenus totaux de 44,9 M$.

Imvescor revoit déjà ses coûts. Le franchiseur rapatrie de Moncton à Montréal les fonctions du siège social et négocie des rabais avec divers fournisseurs, que ce soit pour l'achat d'aliments, de fournitures et d'espace publicitaire.

Le franchiseur refilera ensuite une partie de ses économies aux franchisés. «Avec plus de bénéfices dans leur poche, les franchisés seront plus disposés à rénover», indique M. Wyden.

Déjà, un maître franchisé s'est engagé à rajeunir ses 21 restaurants Mikes, Scores et Bâton Rouge, au coût de 4,5 M$, a souligné M. Hennessey, lors de la première conférence téléphonique d'Imvescor.

L'unique crainte de M. Wyden : ne pas pouvoir profiter du redressement si Entreprises Cara (CAO, 34 $) se pointait avec une offre pour Imvescor afin d'en tirer les bienfaits elle-même. «En tant que société ouverte sans actionnaire de contrôle, nous ne sommes pas à l'abri d'offres, mais Cara ne nous a pas approchés», s'est contenté de dire M. Hennessey de son ex-employeur.

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