Bourse: signal de vente déclenché chez un courtier majeur

Publié le 02/02/2018 à 11:29

Bourse: signal de vente déclenché chez un courtier majeur

Publié le 02/02/2018 à 11:29

Par Dominique Beauchamp

Bank of America Merrill Lynch était déjà sur un pied d’alerte et voilà que son indicateur d’optimisme a déclenché un signal de vente, après avoir franchi la marque de 8 points.

Son indicateur Bull & Bear, qui joue un rôle de signal contraire, a en effet grimpé de 7,9 à 8,6 ces derniers jours, à la suite d’entrées d’argent records dans les actions américaines et des marchés émergents, d’un appétit du risque élevé chez les fonds spéculatifs et de la portée hors norme du mouvement haussier un peu partout dans le monde.

«La rotation des investisseurs, qui vendent des obligations gouvernementales et de sociétés pour revenir en Bourse, est la plus prononcée que nous ayions eu l'occasion de voir», écrit Michael Harnett, le stratège en chef du courtier.

Quelque 102 milliards de dollrs américains ont été investis dans les actions mondiales, depuis le début de l’année.

Le marché obligataire américain vient de connaître son pire mois de janvier depuis 2009, avec un recul de 1,36%.

Secoué par la violente hausse de 0,38% des taux américains phare de dix ans à 3,842% à un sommet depuis 2014, le S&P 500 a déjà fléchi de presque 4% cette semaine, soit sa pire performance depuis février 2006, selon Bloomberg.

La forte création de 200000 emplois  et le bond annuel de 2,9% des salaires horaires, en janvier aux États-Unis, a pris les investisseurs de court.

Techniquement, l’indice élargi pourrait perdre un autre 3,8% à 2686, au cours du premier trimestre, réitère M. Harnett, dans une courte note diffusée vendredi matin.

«Notre signal de vente est survenu à onze reprises depuis 2002, et le mouvement de repli moyen dans les trois mois qui suivent peut atteindre 12%», répète-t-il aussi.

Le signal de vente du courtier s’étend aussi aux marchés émergents.

Les bonnes nouvelles économiques déjà à leur meilleur?

M. Hartnett nuance toutefois ses propos en mentionnant que les clients sondés préfèrent encore se déplacer vers les  secteurs moins sensibles à la hausse des taux et les industries bénéficiaires de la croissance économique que de sortir de la Bourse.

De plus, le consensus semble surtout craindre une surchauffe économique, de l’inflation et des taux. La contraire serait donc la principale surprise à surveiller, ajoute-t-il..

 

 

 

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