1. Contexte
Tandis que des médias évoquent la possibilité que les sénateurs américains reportent l'application de l'abaissement prévu de la taxation des entreprises, les investisseurs prennent un pas de recul.
Dans cette autre séance qui sera inondée de résultats financiers, les principaux indices de Wall Street se dirigent vers une baisse à l'ouverture.
2. Prévisions
Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq reculent de respectivement 0,29%, 0,25% et 0,32% dans les négociations précédant l'ouverture officielle.
Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, monte de 0,17% à 63,60$US.
3. À l'étranger
En Asie, les Bourses de Hong Kong et de Shanghai ont terminé en hausse de 0,79% et 0,36% respectivement, portées par un nouveau record à Wall Street la veille et des chiffres de l'inflation chinoise supérieurs aux attentes. La Bourse de Tokyo a en revanche fléchi de 0,20%.
Au cours d'une des séances les plus chargées du trimestre en matière de publications de résultats de sociétés, les Bourses européennes se replient à la mi-séance. Le CAC 40 de Paris perd 0,53%, le DAX de Francfort, 0,81% et le FTSE 100 de Londres, 0,42%.
«Hormis Wall Street, les principales Bourses mondiales ralentissent le rythme, ce qui n'est peut-être pas anodin dans le contexte de forte incertitude qui pèse sur la réforme fiscale américaine, qui semble être le principal catalyseur de cette fin d'année», ont souligné les analystes d'Aurel BGC.
Ce projet «pourrait servir de prétexte à une correction plus soutenue si jamais les républicains ne parviennent pas à s'entendre. Rappelons que le Sénat américain doit dévoiler sa propre version de la réforme demain», ont-ils complété.
Depuis la présentation du projet, la presse américaine fait état des différents scénarios envisagés par les républicains, et de potentiels renoncements ou reports de certaines parties du projet.
Dernier en date, le Washington Post a évoqué mercredi la possibilité que les sénateurs reportent l'application de l'abaissement prévu de la taxation des entreprises, de 35% à 20%. Ce délai permettrait, selon le quotidien, de repousser à 2019 l'impact budgétaire des quelque 845 milliards de dollars que les entreprises ne paieraient plus en impôts.
4. Agenda
Aux États-Unis, on attend les demandes initiales de chômage pour la semaine terminée le 3 novembre. La lecture finale des stocks de grossiste pour le mois de septembre sera aussi dévoilée.
Au Canada, l'indice des prix des logements neufs de septembre sera présenté.
5. Titres en action
Québecor(QBR.B, 48,92$) a affiché des résultats conformes aux prévisions à son troisième trimestre, grâce notamment à la bonne tenue de Vidéotron. La société a dégagé un bénéfice ajusté de 97,2M$ ou 0,81$ par action, comparativement à 83,2M$ ou 0,68$ l’action au même trimestre un an plus tôt. Les revenus se sont établis à 1,03G$, en hausse de 3,6%. Les analystes tablaient sur un bénéfice de 0,81$ par action sur des revenus de 1,03G$. La société a par ailleurs annoncé qu’elle fractionnera ses actions à raison de 2 pour 1. Les actionnaires inscrits le 15 novembre recevront donc une action additionnelle le 16 novembre.
Cascades(CAS, 15,30$) a dévoilé un bénéfice ajusté de 0,20$ par action, ce qui est nettement inférieur aux prévisions. Les analystes visaient en effet un bénéfice de 0,26$ par action, sur des recettes de 1,18G$. La société a été affectée par le contexte d’affaires défavorable pour le secteur des papiers tissu, ainsi que par les ouragans qui ont frappé les États-Unis.
Uni-Sélect(Tor., UNS) a dévoilé après la clôture des marchés mercredi une croissance de 24,3% de ses ventes, à 395,8M$. Le résultat est supérieur à la prévision moyenne des analystes, de 377,8M$. En revanche, le fournisseur de peintures et de pièces automobiles a affiché un bénéfice par action ajusté de 0,36$, ce qui est inférieur à celui de 0,42$ l’action attendu des analystes.
Derek Spronck, de RBC Marchés des capitaux, fait passer sa cible pour le titre de WSP Global(WSP, 57,90$) de 64$ à 66$. L’analyste, qui réitère au passage sa recommandation surperformance pour le titre, souligne que la société montréalaise devrait procurer aux investisseurs une croissance des bénéfices supérieure à l’industrie et être soulevée par une augmentation de la valorisation qui lui est accordée en Bourse en 2018.
Les analystes reviennent sur les résultats du quatrième trimestre de Groupe CGI(GIB., A, 66,36$). En dépit de revenus plus faibles que prévu, Maher Yaghi, de Desjardins Marchés des capitaux, souligne que les marges bénéficiaires et le bénéfice par action ont été supérieurs à ses attentes. Il estime que le recul du titre mercredi, à la suite de la publication des résultats, offre une fenêtre d’achat intéressante pour une entreprise qui devrait être en mesure d’accroître son bénéfice par action de plus de 10% au cours des deux prochaines années. L’analyste réitère sa recommandation d’achat et sa cible de 76$.
Au sud de la frontière, le géant du divertissement Disney(DIS, 101,81$US) va présenter ses résultats du quatrième trimestre. La vigueur des activités de parcs d’attractions devrait être contrebalancée par le faible nombre de films à succès et la migration des consommateurs vers des forfaits câblés allégés ou des solutions de diffusion Web moins coûteuses. Les analystes tablent sur un bénéfice de 1,12$US par action, contre 1,10$US un an plus tôt.
