Bombardier ou Embraer: le titre qui recèle le meilleur potentiel


Édition du 02 Août 2014

Bombardier ou Embraer: le titre qui recèle le meilleur potentiel


Édition du 02 Août 2014

L'idée d'un petit match comparatif nous est venue à la suite de l'annonce de la réorganisation de Bombardier, la semaine dernière.

D'abord un coup d'oeil sur le constructeur d'avions et de trains québécois.

Bombardier (Tor., BBD.B, 3,61 $)

La réorganisation de la société montréalaise aura pour effet de créer deux divisions indépendantes dans le secteur aéronautique (avions d'affaires et avions commerciaux) et d'en créer une nouvelle qui focalisera sur la vente de pièces novatrices. Les 1 800 mises à pied qui accompagnent l'opération devraient permettre de générer des économies évaluées entre 130 M$ US et 200 M$ US, selon différents analystes.

La nouvelle a été reçue sans trop de secousses sur les marchés. La restructuration devrait en effet permettre de mieux faire ressortir la valeur des activités de chacune des divisions. L'analyste Deepak Kaushal, de Valeurs mobilières GMP, estime que la division des avions d'affaires vaudrait à elle seule de 3 $ à 3,50 $ US par action, mais que cette valeur est en partie masquée.

La réorganisation pourrait aussi faciliter d'éventuelles prises de participation d'acteurs étrangers afin de créer des coentreprises (la chinoise Comac dans le secteur des avions commerciaux, par exemple). Les mises à pied laissent aussi entrevoir une amélioration des marges bénéficiaires.

Cependant, l'impact de ces mises à pied soulève des questions quant à la rentabilité du plan d'affaires actuel. Les coûts de développement et les prix de vente du CSeries sont-ils conformes aux prévisions initiales ? Une création de valeur intéressante est-elle encore possible ? Les autres jets régionaux peuvent-ils maintenir le même niveau de commandes et de flux de trésorerie dans l'avenir ?

Embraer (NY, ERJ, 39,06 $ US)

Embraer semble faire l'objet de moins d'interrogations. Tandis que depuis deux ans, le titre de Bombardier varie de 3,50 à 5 $, celui de l'avionneur brésilien s'est lentement apprécié de 28 $ US à 38 $ US (+ 35 %).

Il faut dire qu'Embraer bénéficie d'un important programme de stimulation de l'État qui abaisse considérablement ses charges sur la masse salariale. Ce même État soutient aussi sa division militaire en achetant de ses appareils.

Cela dit, la décision de l'avionneur de procéder à une réingénierie de ses appareils commerciaux semble porter ses fruits. Au récent salon de Farnborough, Bombardier a fait assez bonne figure en récoltant plus d'engagements que prévu pour le CSeries. Elle n'a cependant décroché aucune commande pour ses jets régionaux traditionnels. Pendant ce temps, Embraer en confirmait 159 (6,1 G$ US) pour ses E-Jet.

Les chiffres parlent. Beaucoup d'analystes s'attendent à voir le carnet de commandes brésilien augmenter dans les prochains mois. Il y a cependant un «mais». Quel sera l'impact sur les commandes de E-Jet lorsque le CSeries de Bombardier, normalement plus économique, entrera sur le marché entre 2016 et 2018 ?

Le moins cher

Le titre d'Embraer se négocie actuellement à 14,3 fois le bénéfice prévu de 2014 et à près de 13 fois celui de 2015. Pour sa part, celui de Bombardier est à 9,9 fois le bénéfice anticipé de 2014 et à 8,7 fois celui de 2015.

Pour lequel opter ?

Étant donné les faibles attentes, le titre de Bombardier semble être celui qui offre le meilleur levier. Avec l'intérêt du marché pour les jets améliorés d'Embraer, il faut cependant que le projet de CSeries fonctionne.

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