À surveiller : Stella-Jones, Enghouse et Magna

Publié le 21/12/2022 à 09:45

À surveiller : Stella-Jones, Enghouse et Magna

Publié le 21/12/2022 à 09:45

Par Dominique Beauchamp

Le segment du bois traité pour la rénovation de Stella-Jones ne devrait pas trop souffrir du retour à la normale des dépenses résidentielles. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Stella-Jones, Magna et Enghouse? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Stella-Jones (SJ, 47,70 $): un rendement potentiel de 55% d’ici deux ans pour le fabricant de poteaux et traverses

Après avoir organisé des rencontres pour ses clients avec les deux plus hauts dirigeants du fabricant de poteaux de bois et de traverses de chemin de fer, Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, en profite pour faire le point sur les perspectives de la société. 

À ses yeux, la conjoncture sourit à Stella-Jones puisque la demande pour les poteaux électriques dépasse l’offre tandis que la dynamique des prix pour les traverses devrait rester favorable en 2023.

Pour le segment des poteaux, Benoit Poirier donne en exemple le plan ontarien record de 4 milliards de dollars qui vise à connecter toutes les régions au service internet à haute vitesse, d’ici trois ans à partir de 2023. Ce projet d’infrastructure majeur requerra l’installation de plus de 100 000 poteaux dans un marché que Stella-Jones domine.

«Pour répondre à la demande, Stella-Jones a établi deux nouveaux centres d’approvisionnement en bois brut en Caroline du Nord et au Mississippi», précise-t-il.

L’analyste rappelle que le segment des poteaux a bien performé en 2022, générant une croissance moyenne de 19,3% lors des trois premiers trimestres, grâce à l’effet des prix. «Il semble qu’il n’y ait aucun ralentissement à l’horizon», écrit-il.

Les dirigeants s’attendent à ce que les revenus du segment des poteaux en 2024 croissent au même rythme qu’en 2019, soit de 8 à 9%. Ces projections n’incluent pas les nouveaux projets d’infrastructure du budget américain.

Quant aux traverses, «les prix seront encore un vent de dos l’an prochain puisque l’ajustement annuel des prix entre en vigueur au premier trimestre», dit-il. L’organisme Railway Tie Association (RTA) prévoit une hausse de 1,1% de la demande en 2023, ce qui est rassurant étant donné les perspectives économiques.

Benoit Poirier fait toutefois valoir qu’il est important que Stella-Jones «récupère plus rapidement qu’avant la hausse de ses propres coûts». Un nouveau vice-président implante d’ailleurs une stratégie de prix plus musclée à cet égard, ajoute-t-il.

Enfin, le segment du bois traité pour la rénovation ne devrait pas trop souffrir du retour à la normale des dépenses résidentielles. Les mises en chantier élevées des dernières années resteront une source de demande pour la construction de terrasses extérieures, entre autres. À plus long terme, la construction de nouveaux logements est aussi favorable tout comme l’arrivée de 500 000 immigrants au pays, d’ici 2025. «Stella-Jones est le principal fournisseur de bois traité de Home Depot», ajoute-t-il.

Néanmoins, Benoit Poirier prévoit un recul de 16% des revenus de bois résidentiel traité à 626 M$, ce qui est conforme aux orientations fournies par la société.

Paradoxalement, le ralentissement du segment de bois traité résidentiel pourrait améliorer les marges globales de Stella-Jones à cause de l’effet sur les revenus qu'aura le déclin des prix du bois brut que la société refile aux clients.

L’analyste de Desjardins s’attend donc à ce que ses collègues revoient à la hausse leurs prévisions pour 2023. Il prévoit une marge de 14,9% en 2023 par rapport au consensus de 14,5%. La cible de 15% de la société devrait être atteinte en 2024.

Benoit Poirier prévoit notamment des revenus de 3,19 G$ en 2023, soit 4,5% de plus que le consensus de 3,05 G$. Sa prévision tient compte de l’appréciation du dollar américain qui devrait ajouter 165 millions de dollars au chiffre d’affaires.

Stella-Jones accélère aussi la redistribution de capitaux excédentaires à ses actionnaires par le biais de dividendes et de rachats d’actions, tout en poursuivant ses acquisitions. Le plan de 2022 à 2024 prévoit le retour de capitaux de 638 M$, par rapport aux 361 M$ redistribués entre 2019 et 2021.

L’analyste calcule que les rachats d’actions porteront la croissance annuelle des bénéfices à 15,2% entre 2019 et 2024.

Autre catalyseur: Stella-Jones pourrait aussi bonifier les objectifs du plan de trois ans qui a été dévoilé en mars.

Pour l’instant, Benoit Poirier conserve sa cible de 63 $ qui représente 15 fois le bénéfice prévu en 2023. Cela se compare au cours cible moyen de 54,86 $ recensé par Refinitiv.

Il imagine que le titre pourrait grimper jusqu’à 73 $ si la société atteignait ses objectifs de 2024, offrant un rendement total potentiel de 55%, incluant les dividendes. 

Il enjoint à ses clients d’acheter le titre même s’il a grimpé de 20% en un an et a atteint un sommet annuel de 50,90 $ le 13 décembre. Il s’attend à une année 2023 bien remplie.

«Dans un environnement hautement volatil, le titre offre un profil alléchant de rendement pour une entreprise aux attributs résilients», évoque l’analyste.

 

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