Comment sauver l'industrie québécoise du génie-conseil de sa propre turpitude!

Publié le 02/07/2013 à 09:37, mis à jour le 16/11/2016 à 10:48

Comment sauver l'industrie québécoise du génie-conseil de sa propre turpitude!

Publié le 02/07/2013 à 09:37, mis à jour le 16/11/2016 à 10:48

Texte co-écrit avec Michel Nadeau, directeur général de l'Institut sur la gouvernance (IGOPP).

_________

Le fait est établi et avéré : d’importantes firmes québécoises de génie conseil ont participé à des opérations de collusion et de corruption qui ont vraisemblablement faussé le jeu de la concurrence et occasionné des coûts supérieurs pour les villes et municipalités qui ont eu recours à leurs services.

Avec raison, le gouvernement n’a pas attendu le rapport du juge Charbonneau pour agir; la Loi sur l’intégrité en matière de contrats publics fut donc adoptée le 7 décembre 2012.

Force est de reconnaître aujourd’hui que l’application intégrale de cette Loi pourrait mener à des résultats injustes envers des dizaines de milliers de travailleurs innocents de toute magouille ainsi qu’à la destruction d’une industrie vitale pour l’économie du Québec.

Or, ces arguments ne peuvent servir d’excuses, ni d’atermoiement pour les sociétés en cause. Celles-ci doivent payer pour leurs actes délictueux. Bien sûr que les dirigeants ou cadres qui ont participé à ces activités illégales doivent être congédiés et doivent faire face aux accusations criminelles et poursuites civiles qui pourraient être intentées contre eux.

Les firmes de génie conseil devraient pouvoir reprendre leurs activités normales à la condition de rembourser les sommes reçues illégalement en raison des stratagèmes maintenant dévoilés. À ces sommes l’on devrait ajouter une amende de 20% du montant établi.

Comment établir le montant du trop-perçu par les firmes d’ingénieur conseil en raison de collusion ou de corruption?

À propos de ce blogue

Yvan Allaire, Ph. D. (MIT), MSRC, est président exécutif du conseil d'administration de l'Institut sur la gouvernance(IGOPP) et professeur émérite de stratégie à l’UQÀM. M. Allaire est le co-fondateur du Groupe SECOR, une grande société canadienne de conseils en stratégie (devenue en 2012 KPMG-Sécor) et de 1996 à 2001, il occupa le poste de vice-président exécutif de Bombardier. Il fut, de 2010 à 2014, membre et président du Global Agenda Council on the Role of Business – Forum économique mondial (World Economic Forum). Profeseur Allaire est auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la stratégie d’entreprises et la gouvernance des sociétés publiques et privées.

Yvan Allaire

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Apprendre à tourner la page

Édition du 20 Janvier 2021 | Olivier Schmouker

CHRONIQUE. J’ ai une grande nouvelle que j’ai annoncée déjà il y a quelques jours sur notre site web.