Blogue.Warren Buffet vient de marquer un grand coup en procédant à la plus importante transaction de l'histoire de Berkshire Hathaway : pour 44 milliards $ US (incluant la dette) il achète donc ce qu'il ne possédait pas déjà de la compagnie de chemin de fer Burligton Northern Santa Fe, la deuxième en importance aux États-Unis.
D'accord. On comprend qu'il croit en la vigueur prochaine de la reprise, à laquelle le rail va participer. Une économie plus solide signifie une circulation plus intense de marchandises. Son réseau va en profiter. C'est bien. Sauf pour une chose.
Le charbon.
Burlington est déjà le plus gros transporteur de charbon aux États-Unis. La demande asiatique pour cette source d'énergie abondante et peu chère va se mutiplier. Il faudra en expédier vers les ports de l'ouest. En même temps, on prévoit la construction de nouvelles centrales thermiques au charbon un peu partout aux États-Unis. Il va falloir leur en livrer. Qui plus est, Warren Buffet possède déjà MidAmerican Utility, une société qui exploite 11 centrales au charbon dans les états de l'ouest. Autrement dit, M. Buffet mise fort sur le charbon. Abondant, peu cher... et polluant.
L'argent n'a pas d'odeur, soit. Mais il me semblait que les États-Unis de Barack Obama voulaient recourir davantage aux énergies propres. Si je ne me trompe pas, Warren Buffet lui-même s'est déjà prononcé sur les dangers qui menacent la planète du fait des bouleversements climatiques. Chez nous, Hydro-Québec pense justement élargir sa clientèle américaine intéressée par notre électricité renouvelable.
Et on redonnerait plus de place au charbon ? Et Warren Buffet va y trouver son compte, en disant probablement « Si ce n'est pas moi, quelqu'un d'autre le fera, alors... »
Désolé. Je me serais attendu à mieux. Comme tout le monde, ce grand sage investisseur est loin d'être parfait. On vient d'en voir la preuve.
