Blogue. Même s’il s’est globalement créé en mai près de 15 000 emplois au Québec, selon Statistique Canada, le secteur de la construction, lui, perd des plumes : il employait 7 500 personnes de moins en mai qu’en avril.
Ce n’est pas étonnant. Tous les signaux pointent vers un ralentissement de la construction d’ici à ce que de gros projets se mettent en branle. Mais dans le domaine résidentiel, on note une nette fatigue.
Entre avril et mai, le nombre de mises en chantier (sur une base annuelle) a fortement reculé, vient d’indiquer la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL). Dans la seule région de Montréal, il est passé de 30 800 à 20 000. Le recul touche autant les maisons individuelles que les copropriétés. L’industrie de la construction demeure active, mais il devient clair qu’elle ne peut plus maintenir un rythme aussi intense qu’auparavant
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On le constate aussi par le nombre de condos neufs qui sont toujours à vendre dans la région de Montréal. Il y en aurait environ 2 000 toujours sur le marché au centre-ville de Montréal, au moment même où plusieurs ensembles sont en construction ou sur le point de l’être. Et les projets se multiplient dans les environs, dans Griffintown, Verdun et autour.
À Québec aussi, les chantiers ont été nombreux des dernières années et les mêmes questions se posent, surtout si on tient compte des données les plus récentes sur notre profil démographique.
La population québécoise augmente à peine et elle vieillit. On peut penser que beaucoup de citoyens âgés, seuls ou en couple, vont tôt ou tard délaisser une maison devenue trop grande et penser à un condo. Mais ceux qu’on voit pousser au centre-ville de Montréal ne sont généralement pas destinés à la classe moyenne : ils coûtent cher, parfois très cher.