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Les beaux jours reviennent, le Bixi est lui aussi de retour.
J’aime les premiers, le deuxième me laisse indifférent.
J’ai peine à m’enthousiasmer pour un système de vélo, si design soit-il, et même si on le présente comme l'une des réalisations marquantes de Montréal.
Dans une grande ville, il peut être agréable de se promener à l'occcasion sur deux roues pour aller d’un point A à un point B. Mais comme moyen de transport régulier, le vélo ne peut convenir qu’à un minorité de gens, qui n’ont pas d’enfants à reconduire à la garderie, de lourdes courses à faire ou de soirées en vue. À moins d'être vraiment pur et dur.
J’en arrive à la question de l’échangeur Turcot.
Qu’on nous serve comme argument, en appui au projet du maire Tremblay, qu’il faut penser « à l’échelle humaine » avec transport en commun et vélo me sidère.
Lui-même avance comme option (pour réduire le flot de véhicules) qu’il y aura la navette ferroviaire entre l’aéroport et le centre-ville, un métro amélioré, de nouveaux autobus, etc. Sans compter le vélo.
La navette ferroviaire verra peut-être le jour en 2020. On ne s’est même pas encore entendu sur le tracé, alors...
Le renouvellement du métro devient de plus en plus problématique. La STM nous fait languir quant au choix du fournisseur. Et les pannes se font déjà plus fréquentes.
On ne pourra convaincre tous les citoyens de monter dans des autobus, surtout l’hiver.
Et pour ce qui est du vélo…
L’échangeur Turcot est la plus importante infrastructure routière du Québec. Il sert à diriger le flot de véhicules du nord au sud et de l’est à l’ouest, sur l’île de Montréal. On peut bien aménager des voies réservées et, à la limite, une piste cyclable. Mais de là à vouloir comprimer le trafic de véhicules… Imaginez le beau nuage compact de gaz d’échappement de voitures et de camions coincés dans des bouchons sans fin.
Sans compter que le bon maire est incapable de dire combien de temps et d’argent il faudrait pour réaliser son projet.
M. Tremblix –pardon, Tremblay, le Bixi n’est pas une potion magique. Si ça continue, Montréal va vraiment devenir un village fortifié, comme au temps des Gaulois : on ne sera pas plus capable d’y entrer que d’en sortir.
