La Bourse ou la météo

Publié le 24/08/2015 à 09:19

La Bourse ou la météo

Publié le 24/08/2015 à 09:19

Les deux pieds dans le sable, au Lac Saint-Jean, pour une petite vacance de quatre jours avec la famille avant la rentrée scolaire, la similitude de la Bourse et la météo m’a soudainement frappé comme un éclair!

En effet, ce matin les météorologues prévoyaient au Lac une journée ensoleillée et sans nuages, avec des vents faibles. Nous commencions déjà à trouver que le soleil tapait fort et nous recherchions du coin de l’œil les endroits ombragés aux environs quand une risée sur le lac nous a fait lever la tête, puis les feuilles des arbres derrière nous ont commencé à se retourner. Quelques secondes plus tard, les premières gouttes de pluie froide nous tombaient sur le dos, et l’orage s’est annoncé par un coup de tonnerre, nous forçant à nous réfugier à l’intérieur.

Cela vous rappelle-t-il quelque chose?

Depuis la crise financière de 2008-2009, la Bourse (Dow Jones Industrial Average) n’a pas cessé de monter, passant d’un creux de 7 500 en 2009 à un sommet sans précédent de 18 351. Cependant, depuis les neuf derniers mois, l’indice Dow Jones semble osciller aux alentours du chiffre de 18 000 points avec une forte volatilité. On a même eu droit à une véritable tempête au cours des derniers jours alors qu'il a chuté à près de 16500!

Un matin, l’indice ouvre en forte baisse suivant de mauvaises nouvelles du côté de l’Asie, puis l’indice revient au beau fixe dans l’après-midi.

Un autre jour, un pilier de la Bourse annonce des résultats record ou les nouvelles économiques montrent une progression de l’emploi, et le Dow Jones est en hausse de plus de 150 points, quand des nouvelles d’Europe et en particulier de la Grèce viennent assombrir la fin de journée.

Il en a été ainsi de la météo tout l’été, si on peut appeler cela un été. Il y a tant d’humidité dans l’air et au sol que les nuages se forment inévitablement et crèvent à peu près chaque jour.

De même, il y a tant de volatilité à la Bourse qu’il est difficile de voir une direction et de prévoir comment la journée se terminera.

Pour se consoler, il faut bien se dire qu’il y en a de plus malheureux que nous, lorsqu’on pense à la sécheresse extrême dans l’Ouest de l’Amérique. Ceci nous rappelle qu’il faut bien choisir ses secteurs et se souvenir que ceux qui sont exposés au pétrole et aux matières premières ont trouvé l’été extrêmement chaud.

Comme on le répète depuis quelques années, il faut être très sélectif, éviter des secteurs spécifiques et retourner aux valeurs de base. Peut-être pourrait-on considérer une suite au classique «La Bourse ou la Vie» avec «La Bourse ou la météo»?

Mais pour revenir au Lac Saint-Jean depuis notre subite ondée, il fait un temps magnifique. Comme dit le dicton populaire, «après la pluie, le beau temps», mais il faut se souvenir qu’à la Bourse on doit aussi rajouter «après le beau temps, la pluie».

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est président et gestionnaire de portefeuille chez COTE 100, une boutique de gestion de patrimoine. Il est également éditeur de la Lettre financière COTE 100, publiée depuis 1988.

 

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

Philippe Leblanc
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