Quand faut-il écouter votre intuition?

Publié le 30/01/2012 à 09:20, mis à jour le 02/02/2012 à 13:50

Quand faut-il écouter votre intuition?

Publié le 30/01/2012 à 09:20, mis à jour le 02/02/2012 à 13:50

M. Betsch a mené une expérience intéressante à ce sujet. Il a demandé aux participants d’émettre des hypothèses sur l’évolution d’actions en Bourse, en leur soumettant une très grande quantité d’informations boursières. Incapables de retenir tout ce qu’ils avaient lu, surtout dans un domaine qu’ils ne connaissaient pas, nombre de participants ont pourtant été capables d’émettre des hypothèses justes. Comment expliquer ce mystère? M. Betsch considère que l’intuition permet d’intégrer des informations et de formuler un choix, alors que la réflexion intervient avant cela, lors de la recherche d’informations. En fonction de l’étape, l’intuition peut donc être plus ou moins efficace : dans une même situation, on peut avoir intérêt à alterner des moments de raisonnement, et d’autres de fonctionnement intuitif.

Maintenant, comment savoir quand l’intuition est pertinente, et quand elle ne l’est pas? Eh bien, contrairement à ce qu’on peut imaginer, l’intuition ne doit pas être réservée aux choix faciles, c’est-à-dire quand peu d’éléments doivent être pris en compte. Le magazine scientifique cite à cet égard une série d’expériences menées en 2006 par le chercheur néerlandais Ap Dijksterhuis et ses collègues…

Ils ont invité les participants à choisir un logement ou une voiture en fonction d’une série de critères. Après la phase de présentation, une partie des personnes a pris quelques minutes de réflexion, tandis que les autres ont été distraits par la réalisation d’un puzzle. Puis, tous ont dû faire part de leur choix. Résultat? En fait, le résultat dépendait directement du nombre de critères dont il fallait tenir compte. Quand les participants devaient juger à partir de quatre critères, la réflexion permettait la plupart du temps de faire un meilleur choix que l’intuition. En revanche, quand il fallait tenir compte de 12 critères, l’intuition se révélait plus efficace.

Voilà pour ce qui est du bon usage de la raison et de l’intuition. Cela ne nous dit pas pour autant ce qu’est au juste l’intuition, c’est-à-dire cette petit voix mystérieuse qui vient d’on ne sait où et qu’on ne semble jamais contrôler. C’est ici qu’intervient, avec brio, Bertrand Betsch et son ouvrage intitulé La tristesse durera toujours (La machine à cailloux, 2007)…

Dans ce petit livre, il parle de son approche de la musique, et notamment de la composition. Il partage avec nous ces moments où l’artiste suit sa petite voix…

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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