Le parc a un manège de Red Birds, le héros du jeu de Rovio. Photo : DR.
HELSINKI - Connaissez-vous les Angry Birds? Oui, sûrement y avez-vous déjà joué une fois, ou du moins entendu parler de cette application où l'on contrôle une volée d'oiseaux multicolores pour tenter de récupérer les œufs volés par les méchants cochons verts. Mais ce que vous ne savez pas encore, c'est que l'univers de ces petits oiseaux furieux conçu par la firme finlandaise Rovio Entertainment n'est aujourd'hui plus virtuel, mais réel! Car samedi dernier, l'Angry Birds Land a ouvert ses portes...
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L'Angry Birds Land est une toute nouvelle extension du parc d'attractions Särkänniemi de Tampere, une ville située à deux heures de route de la capitale finlandaise. Il y est possible, entre autres, de :
- Voler dans les airs sur le dos d'un Red Bird, le héros du jeu, grâce à un manège;
- Tirer avec des oiseaux furieux en jouets sur des cochons verts à l'aide de lance-pierres géants;
- Chuter de 7 mètres de haut depuis une tour dont on atteint le sommet en restant assis sur un fauteuil mécanique;
- Parcourir le «château fortifié» des cochons verts, sur plusieurs niveaux, en déambulant dans différents tuyaux et en escaladant des parois en bois;
- Se promener dans le parc à bord d'un mini-train rehaussé d'images de personnages du jeu.
La firme finlandaise Lappset a pris en charge la concrétisation sur le terrain de l'univers des Angry Birds. Elle avait pour mission d'inciter les enfants – et leurs parents – à bouger, à se dépenser physiquement, tout en ayant la sensation d'évoluer dans un monde qu'ils connaissent bien, et même aiment beaucoup.
Pour le parc Särkäniemmi, l'intérêt est évident. «L'été dernier, nous avons eu 500 000 visiteurs, et nous espérons enregistrer une hausse de 100 000 grâce à cette extension», dit Miikka Seppälä, le PDG. De surcroît, l'investissement a été d'un demi-million d'euros (650 000 dollars), lequel sera en grande partie assumé par les contribuables de Tampere.
Quant à Rovio, il ne s'agit-là pour elle que d'un test parmi d'autres. C'est que la firme s'est fixé un objectif urgent, pour ne pas dire absolu : se diversifier à tout prix. Un objectif clairement affiché : quand Niklas Hed, l'un des cofondateurs de Rovio, ou encore Peter Vesterbacka, le vice-président, marketing, se présentent, ils disent tout de suite la même chose, que leur rôle premier est de «donner de nouveaux horizons aux petits oiseaux furieux»...
Pourquoi une telle priorité? Parce que le succès des Angry Birds a été foudroyant, et personne chez Rovio ne voudrait qu'il s'effondre tout aussi vite. Aujourd'hui, Angry Birds a été téléchargée plus de 700 millions de fois, un record mondial qui donne le tournis, d'autant plus qu'elle n'a vu le jour qu'il y a trois ans à peine. De nouvelles versions sont régulièrement lancées (Rio, Space, etc.), ou encore des produits dérivés (T-shirts, peluches, ballons, jeux de plateau, etc.), mais cela risque de ne pas suffire pour perdurer. «Le parc d'attractions représente l'une de nos idées pour l'avenir. On va voir ce qu'il donne avant de vraiment réfléchir à d'autres implantations de parcs», dit, prudente, Sara Antila, porte-parole de Rovio.
Cela étant, les rumeurs vont bon train. Il semble que la Grande-Bretagne soit le prochain pays qui accueillera un Angry Birds Land, puis, mais c'est encore moins sûr, la Chine et les États-Unis. À suivre...
