Et si vous regardiez enfin le diable en vous...

Publié le 12/09/2014 à 06:09

Et si vous regardiez enfin le diable en vous...

Publié le 12/09/2014 à 06:09

On le voit bien, le risque à vouloir trop bien faire, c'est de ne plus être vraiment efficace. C'est de gaspiller ses forces. C'est même de nuire à soi-même et à l'écosystème dans lequel on se trouve.

Tout cela, je l'ai compris grâce à une étude remarquable d'intelligence, intitulée The pursuit of malevolence: Minimizing corporate social irresponsability to maximise social welfare. Celle-ci est le fruit du travail de trois chercheurs de l'École de management HHL de Leipzig (Allemagne) : Christina Kleinau, chercheuse en économie et en éthique; et Henning Zülch, professeur en comptabilité et audit, assisté de son étudiant Christian Kretzmann. Voici de quoi il s'agit…

Les trois chercheurs allemands ont eu l'envie de bousculer une idée reçue, à savoir qu'il était forcément bénéfique pour une entreprise de se montrer de plus en plus soucieuse de son impact positif sur son écosystème. Toute la subtilité résidait dans le «forcément bénéfique» : le «forcément» méritait d'être vérifié, quant au «bénéfique», d'être précisé pour qui.

Aussi ont-ils analysé en profondeur les études récentes en lien avec deux approches distinctes du concept de responsabilité environnementale et sociale. L'approche du "prix Nobel" d'économie Milton Friedman et celle d'Edwin Dodd, professeur de droit à Harvard :

> Milton Friedman. Il a dit en 1970, six années avant de décrocher son "prix Nobel", que «la responsabilité sociale de l'entreprise consiste tout bonnement à accroître ses profits, en respectant les lois et l'éthique en vigueur». Une vision que rejoignent des sommités comme Michael Jensen, de Harvard, et Dick Brealey, de la London Business School.

> Edwin Dodd. Il a dit en 1932 que les entreprises avaient la responsabilité d'«user sagement de leur pouvoir», et donc d'avoir une «contribution positive» au milieu dans lequel elles se trouvent. Une vision que partagent, entre autres, Keith Davis, professeur de management à l'Université d'État d'Arizona à Tempe (États-Unis), et Stephen Swallow, professeur d'économie à l'Université du Connecticut à Storrs (États-Unis).

Qu'est-il ressorti de cette analyse? Des choses fort intéressantes, ma foi :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...