1. Perception. Pour vaincre les doutes d'autrui, il faut commencer par changer la perception que celui-ci a de vous. Cela peut se faire aisément si l'on parvient à réunir trois conditions :
– Donner le sentiment que les experts sont compétents;
– Donner le sentiment que l'opération menée l'est pour le bien commun;
– Établir un lien de confiance entre les différentes parties prenantes.
2. Perturbation. Dans un deuxième temps, il faut provoquer un choc chez celui qui doute. Un choc tel qu'il se mettra à douter de ses propres doutes. Mais attention, pas n'importe quel choc, car cela risquerait d'aggraver la situation. En fait, il est nécessaire que ce choc permette de rétablir le dialogue entre les parties prenantes, un dialogue basé sur des idées neuves, seules en mesure de sortir celui qui doute de sa logique réductrice. Quel choc? Ça dépend des cas de figure, mais ça peut par exemple prendre la forme d'un changement de leadership à la tête du programme gouvernemental, l'arrivée d'une personne aimée de tous pouvant permettre de changer les discours des uns et des autres.
3. Collaboration. Enfin, il faut amener ceux qui doutent à s'impliquer activement dans le projet qu'ils décrient. Il convient d'aller plus loin que de simplement les écouter, il est crucial de les amener à collaborer, de leur faire comprendre qu'ils sont des rouages essentiels de la solution. Si cela est fait, alors le tour est joué.
Voilà. Votre équipe émet des doutes quant à votre nouvelle idée ou votre nouveau projet? Il vous suffit désormais d'appliquer la méthode de la chasse au renard en Tasmanie. C'est aussi bête que ça.
En passant, le philosophe français Alain a dit dans l'un de ses Propos : «Le doute est le sel de l'esprit».