Comment instaurer de bonnes habitudes au bureau?

Publié le 13/05/2014 à 09:09

Comment instaurer de bonnes habitudes au bureau?

Publié le 13/05/2014 à 09:09

Prenons un premier raisonnement, le plus évident, le plus commun… Quand quelqu'un enfreint l'interdiction de jeter un papier sale par terre, cela a certes un impact direct mineur (faible pollution), mais cela a surtout un impact indirect majeur. Lequel? Eh bien, cela envoie le message aux autres qu'on peut le faire impunément, surtout si cela n'entraîne aucune réaction de la part des autorités : si la Ville ne redoublait pas d'ardeur pour ramasser sans relâche les détritus des belles rues du centre-ville, tout le monde se mettrait à jeter ses déchets à droite et à gauche.

Maintenant, allons un peu plus loin dans la réflexion, avec un autre raisonnement, moins évident… Et si le travail acharné des employés de la Ville avait un impact négatif? Comme, par exemple, le fait d'inciter tout le monde à polluer sans vergogne.

Je m'explique… Quelqu'un magasine dans le centre-ville et grignote une barre de céréales pour retrouver un peu d'énergie. Il se retrouve avec l'emballage collant dans les doigts. Que faire? Perdre de précieuses minutes à chercher une poubelle? Ou le jeter discrètement par terre, en se disant que : 1) la pollution va être mineure, car de faible durée puisque les employés de la Ville vont bientôt passer; 2) ce simple geste justifiera peut-être même le travail des employés concernés, qui, sinon, risqueraient d'être au chômage?

En conséquence, à sans cesse traquer le moindre déchet des rues du centre-ville, la Ville ne ferait qu'aggraver la situation, puisqu'elle "encouragerait" involontairement les citoyens à polluer à tort et à travers. Bref, à vouloir trop bien faire, elle obtiendrait l'effet contraire à celui souhaité.

Qu'en pensez-vous? Ce dernier raisonnement est-il tarabiscoté? Improbable? C'est pourtant celui qu'ont tenu MM. Dur et Vollaard avant de se lancer une expérience visant à savoir ce qu'il en était au juste.

Durant trois mois, ils ont observé quotidiennement 41 poubelles publiques d'un quartier de Rotterdam, la deuxième plus grande ville des Pays-Bas. Sur chacune d'elles ont été posé des autocollants municipaux rappelant que le dépôt illégal de déchets au sol (notamment à côté des poubelles publiques) était passible d'une amende de 115 euros (172 dollars). Et elles ont été mises aléatoirement dans des conditions différentes :

> Pour la moitié d'entre elles, il a été maintenu le service de ramassage de déchets quotidien.

> Pour l'autre moitié, le ramassage n'a été effectué par les employés de la Ville que deux ou trois fois par semaine.

Que s'est-il alors produit? Ceci :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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