Vous l'avez dit, Mme Merkel!

Publié le 19/11/2010 à 09:17, mis à jour le 19/11/2010 à 10:30

Vous l'avez dit, Mme Merkel!

Publié le 19/11/2010 à 09:17, mis à jour le 19/11/2010 à 10:30

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Les discussions à propos des problèmes d'endettement souverain en Europe sont revenues hanter les investisseurs. Ce qui n'est point surprenant, puisque peu de mesures efficaces ont été entreprises jusqu'à maintenant afin de corriger la situation sur le Vieux Continent. Oui, on coupe dans les dépenses, mais on vise uniquement à réduire les déficits, et non à créer des surplus. Peut-être que le problème réside dans la vision à court terme de bien des dirigeants (ou même, des citoyens, il faut le dire). On s'imagine un peu trop que la crise va se résorber rapidement et que tout redeviendra comme avant. Dans les faits, la crise pourrait perdurer au moins une dizaine d'années.

Mme Merkel, la chancelière d'Allemagne, a émis un commentaire très audacieux, mais ô combien intéressant :

''Une partie du coût des plans de sauvetage devrait être absorbé par les détenteurs d'obligations.''

Enfin, on réalise que les créanciers devraient peut-être prendre leurs responsabilités. Ce commentaire a créé certains remous, notamment en propulsant le coût des nouvelles dettes à la hausse.

À défaut d'empêcher les gouvernements d'emprunter, on pourrait limiter l'appétit des créanciers en créant des mesures de dissuasion. Ces dernières devront être progressives afin de ne pas causer de disruption dans les marchés.

Nous aurions une suggestion. Les gouvernements cherchent toujours comment augmenter leurs revenus d'impôts par des taxes ou par la création d'emplois. On devrait peut-être alors taxer davantage les revenus d'intérêts (une taxation plus forte que le salaire), et ce, même dans les fonds de pension qui sont à l'abri de l'impôt. Ces taxes viseraient principalement les dettes gouvernementales. À l'opposé, on pourrait donner des incitatifs pour encourager le financement des entreprises (obligations corporatives), car ce dernier détient un réel potentiel de création d'emplois.

Mais, quel gouvernement voudrait proposer une mesure qui limiterait sa capacité d'emprunter à volonté? Mme Merkel serait peut-être une exception!

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