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La crise étant venue, les autorités américaines chargées de réglementer le domaine des finances (la SEC) profitèrent de l'occasion pour étendre considérablement leur pouvoir. Quelques années plus tôt, la SEC avait essuyé un échec avec sa tentative de forcer toutes les firmes d'investissement (peu importe la taille) à s'inscrire auprès d'elle. La cour s'était interposée, car on jugeait que ces nouvelles exigences mineraient la compétition et avantageraient les firmes les plus grosses.
Maintenant que la population en veut à la tierre entière pour ses problèmes, toute proposition qui semble viser les ''gros'' sont applaudies. Nous avons écrit ''semble'', parce que dans les faits, ce sont les petites firmes qui écoperont. Ces dernières n'ont pas le volume nécessaire pour absorber les nouveaux frais de réglementation. Par conséquent, certaines fermeront boutique, et d'autres seront avalées par des concurrents. Ce phénomène est déjà entamé en Europe, alors que des lois sévères sur les firmes d'investissement ont été votées au cours de l'année.
Et voici ce qui est en train de se passer en ce moment : les firmes engagent dess anciens employés de la SEC ou mieux, offrent des postes plus payants à ceux qui y travaillent déjà. Comme le nerf de la guerre s'est déplacé vers les lois, quoi de mieux que des gens impliqués directement pour mieux manoeuvrer?
C'est ainsi que John Paulson, qui gère 35 milliards de dollars, vient d'engager un ex-président du conseil de la SEC anisi qu'une autre personne bien connectée. Il ne s'agit que d'un exemple, car d'autres firmes ont emboîté le pas.
Que pensez-vous qu'il risque d'arriver? Si vous travaillez au gouvernement et que les gens que vous surveillez sont tous vos anciens collègues de travail, allez-vous être indépendants? Lorsque vos anciens collègues vous raconteront combien ils gagnent dans le privé, allez-vous être sévère envers leur patron si secrètement vous espérez également vous faire offrir un poste au privé?
Et oui, peu à peu, des lois seront votées en faveur de ceux que l'on pensait mieux contrôler! Et qu'arrivera-t-il avec les petites firmes? En plus d'avoir à composer avec des frais supplémentaires qui seront élevés par rapport à leur taille, elles seront sous-représentées au gouvernement. Elles n'auront malheureusement pas les moyens de se payer des ''alliés'' pour influencer les autorités.
Nous avons ici un exemple isolé dans l'industrie de la finance, mais le principe s'avère le même dans bien des domaines. Si Obama continue de tenter de donner au peuple ce qu'il veut, au lieu de ce qu'il a besoin, la reprise risque d'être lente et pénible.
