Un client qui se voit refuser un prêt chez une banque ira consulter les concurrents. Lorsque les résultats financiers des banques sont présentés et comparés dans les médias, les analystes applaudissent habituellement celles qui enregistrent de la croissance. Ainsi, se montrer prudent peut être perçu comme étant un manque d'ambition ou une mauvaise appréciation du risque potentiel en cas de scénario noir.
Nous abondons dans le même sens que M. Clark. Les critères pour être admissibles à la SCHL devraient être resserrés. Toutefois, nous irions bien plus loin! Nous discutons ici d'une ''intervention'' plus grande de la part du gouvernement. En réalité, il s'agit en fait d'une ''réduction'' de cette même intervention. La simple existante de la SCHL signifie que les autorités interviennent dans un secteur pour lequel on devrait laisser le marché agir seul.
Vous vous rappelez de la crise aux États-Unis? La plupart des experts vous diront que les banques ont été gourmandes et qu'elles ont agi de façon irresponsable. C'est tout à fait vrai. Néanmoins, on oublie toujours l'origine de cette folie. Selon nous, l'existence de Fannie Mae et Freddie Mac constituaient une bonne partie du problème. Une lecture des rapports annuels de ces sociétés (lorsque tout allait bien) saura convaincre n'importe quel expert. Lorsque de telles institutions se vantent de contribuer à une augmentation massive des prêts ''subprimes'', on doit se poser des questions! Sachant que le gouvernement encourageait fortement ces deux institutions à faire en sorte que tout le monde, peu importe ses moyens financiers, se qualifie pour une maison, il ne faut point s'étonner lorsque nous déclarons que ''moins'' d'intervention de la part du gouvernement serait bénéfique pour prévenir ce genre d'abus.