Il faut savoir tirer profit de ses prévisions!

Publié le 03/03/2011 à 10:54, mis à jour le 03/03/2011 à 11:40

Il faut savoir tirer profit de ses prévisions!

Publié le 03/03/2011 à 10:54, mis à jour le 03/03/2011 à 11:40

Il existe des façons de profiter de la déflation qui sont bien plus lucratives que la simple détention d'argent dans des placements à court terme. Prem Watsa, le président de Fairfax (FFH-T), nous a offert un bel exemple avec son pari sur la déflation. On se rappellera qu'il a misé sur un produit qui lui procurera des milliards de dollars en cas d'inflation négative sur 10 ans. Son pari est particulièrement intéressant lorsque l'on considère son risque en cas d'erreur. Il ne perdra que sa mise de fonds. Et comme cette dernière représente un faible pourcentage de la valeur nette de son entreprise, les actionnaires ne seront pas trop affectés en cas d'erreur.

Quant à M. Prechter, il semble très sûr de son pronostic. Ne serait-il pas logique de miser fortement sur ce qui lui paraît ''certain'' de se produire? À vous d'en juger.

Les lecteurs qui nous lisent depuis un certain temps savent que les prédictions ne constituent pas notre point fort. Nous favorisons les statistiques et les probabilités. Nous nous réservons donc une bonne marge d'erreur dans nos prévisions. Bien sûr, au cours de l'année 2009, nous étions quelque peu inquiets par la possibilité d'une dépression. C'est pourquoi nous avons investi en conséquence. Nous avons préféré les entreprises les plus solides, dont les bilans regorgeaient de liquidités. Ainsi, en cas de forte déflation, l'encaisse de ces entreprises se serait appréciée afin de refléter l'augmentation de la valeur de l'argent. Qui plus est, en détenant de fortes liquidités, nos entreprises auraient pu profiter de la faiblesse de leurs compétiteurs, soit en les achetant ou en leur raflant des parts de marché.

Et si la déflation ne se pointait pas le nez? Dans ce cas, la faible évaluation de ces entreprises nous permettait de profiter d'un rebond boursier. L'important n'est pas d'avoir raison, mais plutôt de chercher à profiter de tous les scénarios possibles. En conclusion, ce n'est pas un mal d'être sûr de soi sur ce qui va se produire. Mais le cas échéant, l'inaction ne révèle-t-elle pas un sérieux doute sur sa capacité à prévoir l'avenir? Ne serait-ce pas plutôt l'expression d'un souhait inconscient? Poser la question, c'est y répondre.

 

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