Plaidoyer pour une carrière créative en région

Publié le 19/09/2023 à 17:00

Plaidoyer pour une carrière créative en région

Publié le 19/09/2023 à 17:00

La dernière séance de «brainstorm» d’équipe sur la mise en place de stratégies pour attirer les talents en région d'Acolyte. Sur la photo, Emmanuelle Clément, Mélanie Gervais, Marie-Karelle Croteau, Pascal Petit, Jessy Diamond et Christina Boucher. (Photo: courtoisie)

 

Un texte de Stéphanie Dusablon, directrice générale, Acolyte


COURRIER DES LECTEURS. Défoncer les plafonds de verre. Franchir les frontières. Sortir des sentiers battus. On aurait pu commencer notre plaidoyer pour travailler en région de toutes les façons possibles. Mais on ne le fera pas. Parce que de choisir la région pour faire croître sa carrière créative, ça mérite plus qu’une signature accrocheuse.

Avec notre chiffre d’affaires annuel de plusieurs millions générés en plein cœur du centre-ville de Trois-Rivières, difficile de ne pas affirmer que la créativité peut être localisée ailleurs qu’on ne l’attend normalement.

 

Les frontières du réel

La révolution régionale est commencée depuis 2020. Ce qui n’était pas possible dans la décennie précédente l’est aujourd’hui. Parce que les frontières n’existent plus, défoncées par les possibilités numériques infinies et par les collaborations efficaces en ligne. Représentant autrefois qu’une infime partie de notre clientèle, un client sur deux provient désormais d’ailleurs que Trois-Rivières.

Les nouvelles technologies nous permettent de partager notre travail avec le monde entier et de toucher des publics internationaux sans quitter nos terres natales. Les clients peuvent aujourd’hui communiquer à un nombre plus vaste de consommateurs locaux, régionaux, provinciaux et nationaux. Réseaux sociaux, plateformes en ligne, outils de collaboration à distance: de nouvelles portes se sont ouvertes, et on y est entrés à pieds joints, effaçant ainsi les distances physiques qui semblaient infranchissables.

 

Au centre du changement (et du Québec)

La Mauricie a le vent dans les voiles : la création aussi. En plein cœur d’un pôle d’innovation, le vent souffle dans la bonne direction pour notre région. La vallée de la transition énergétique voit actuellement le jour chez nous. Ces investissements du gouvernement du Québec sont inédits : aucun projet porteur n’a été aussi important pour les Mauriciens depuis de nombreuses années. Ces grands chantiers d’envergure amènent de nouvelles filières qui se développeront à quelques pas de chez nous. Le développement ne se fait plus qu’en métropole : il se décentralise, libérant ainsi des dizaines d’occasions créatives pour les talents qui ont envie de s’investir dans le concret, mais dans la quiétude aussi.

Croître en même temps que sa région, n’est-ce pas le plus beau cadeau professionnel que l’on puisse se faire ? Le rêve trifluvien, quoi.

 

En symbiose avec la communauté

« On a ça chez nous » ne devrait plus se terminer par un point d’interrogation. Créer en région, pour des comptes locaux, régionaux ou même nationaux, c’est plus que possible. Oui, on a ça chez nous.

On est fiers de notre région, de notre produit et de nos entrepreneurs. Tellement fiers, qu’on a envie de prouver au monde entier à travers une lettre ouverte que la créativité en région, c’est possible.

 

Des échanges authentiquement vrais

Exit les situations géographiques qui favorisent les carrières créatives. À des dizaines de kilomètres des grandes villes se trouvent des centaines de talents qui se nourrissent de nos expériences, de nos émotions et de notre capacité à nous connecter. Notre transparence transcende les frontières. Oui, on sait que l’authenticité peut se trouver partout. Mais c’est tellement plus facile de la trouver au cœur d’une équipe où on peut compter toutes les têtes sans se tromper, où les commentaires se rendent d’humains à humain et où les partenaires sont choisis et écoutés. Parce qu’à 40, c’est plus facile de prendre un avenir sur ses épaules, en sachant que tout le monde y mettra son grain de sel pour vrai.

La créativité ne se trouve plus qu’à Montréal et à Québec. C’est une idée préconçue et une croyance dépassée qui limitent notre potentiel. Et si la créativité se trouvait ailleurs que là où on l’attendait?

Stéphanie Dusablon, directrice générale, Acolyte (Photo: courtoisie)

 

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