Sept stratégies qui permettent à Elon Musk de réaliser l'impossible

Publié le 25/05/2015 à 13:11

Sept stratégies qui permettent à Elon Musk de réaliser l'impossible

Publié le 25/05/2015 à 13:11

5. Il s’attaque à des industries ultra-réglementées

Ce qu’Elon Musk a retenu du stage qu’il a fait à la Banque Scotia, durant son séjour au Canada, c’est que les banquiers sont aussi riches qu’il sont stupides. Aussi, à peine avait-il empoché les millions issus de la vente de Zip2 qu’il s’est attelé à la tâche de révolutionner l’une des industries les plus réglementées du monde. Sous l’impulsion de Musk, X.Com, qui allait fusionner avec un concurrent et devenir PayPal, visait ni plus ni moins qu’à devenir une banque à part entière, en offrant aussi bien des comptes bancaires que des comptes de courtage en ligne. Il s’agissait d’un pari risqué, mais évoluer dans une industrie ultra-réglementée offrait deux avantages à l’entrepreneur. D’une part, ses concurrents traditionnels, peu habitués aux changements rapides, accusaient un retard technologique important et, d’autre part, l’obstacle réglementaire lui assurait une compétition minimale du côté des start-ups. L’autre co-fondateur de PayPal, Peter Thiel, faisait d’ailleurs l’éloge des monopoles dans son livre Zero to One. Elon Musk, qui n’a pas hésité à embaucher un lobbyiste pour Tesla, a profité de ce double avantage avec PayPal, mais aussi, avec ses autres sociétés.

6. Il fait payer les contribuables

Si Elon Musk projette l’image d’un grand capitaliste ayant peu de patience pour les gouvernements, il est toutefois passé maître dans l’art d’obtenir des subventions. En 2010, Tesla a obtenu un prêt de 465 millions du département de l’Énergie des États-Unis, sans lequel la société n’existerait probablement plus aujourd’hui. SpaceX, pour sa part, tire la part du lion de ses revenus des contrats et des bourses que lui accordent la NASA et le département de la Défense des États-Unis. Elon Musk sait aussi presser le citron des gouvernements locaux, en négociant serré les incitatifs fiscaux qu’il obtient de ceux-ci lorsqu’il ouvre une nouvelle usine. La valeur des incitatifs fiscaux obtenus par Tesla pour ouvrir sa méga-usine de batteries au Nevada s’élèverait ainsi à 1,3 milliard. Et c’est sans parler des généreux crédits d’impôts fédéraux (de 30% sur les panneaux solaires), sans lesquels le modèle d’affaires de SolarCity ne tiendrait pas la route.

7. Il sait établir des priorités et les faire respecter

Si Elon Musk n’est pas le patron le plus aimé du monde, son éthique de travail légendaire (il travaille littéralement sans arrêt) et sa compétence en font un gestionnaire respecté et même craint. Aussi, lorsqu’Elon Musk identifie une nouvelle priorité, il est capable de s’y tenir en y travaillant sans relâche, de même que de l’imposer à ses employés. Dans son livre, Ashlee Vance révèle que l’existence même de Tesla était menacée en février 2013, alors que les problèmes techniques se manifestaient à un rythme alarmant chez les propriétaires de Tesla et que ceux qui avaient pré-commandé la voiture tardaient à être convertis en acheteurs. Elon Musk aurait alors commencé à négocier la vente de Tesla à Google en guise de plan B, mais parallèlement, aurait imposé à de nombreux employés, qu’ils soient ingénieurs, comptables ou recruteurs, de prendre le téléphone et de convertir les réservations en vente pour sauver la société. Non seulement ce jeu de rôle a sauvé Tesla et fait dérailler les négociations avec Google, mais il aussi permis à Tesla de générer le premier bénéfice trimestriel de son histoire, dévoilé en mai 2013.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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