Plan Nord: mieux vaudrait diminuer les attentes


Édition du 04 Octobre 2014

Plan Nord: mieux vaudrait diminuer les attentes


Édition du 04 Octobre 2014

Le prix du fer est à un creux de quelques années. Le réflexe est de dire que le secteur est cyclique et qu'il reprendra un jour. C'est vrai, mais cette reprise s'annonce nettement plus difficile et lointaine que par le passé.

La Chine, qui pèse pour près de la moitié de la demande de fer sur la planète, est sur le point de transiter d'une économie d'infrastructures à une économie de services.

La Deutsche Bank voit le phénomène se produire d'ici 2018. À partir de ce moment, la demande mondiale de fer reculera, ce qui n'est guère propice à l'ajout de production. Wood Mackenzie voit plutôt le sommet de consommation dans 10 ans, mais la CIBC note que plusieurs projets sont dans les plans en Argentine et au Brésil sur l'horizon de 2014 à 2020. À eux seuls, ils devraient ajouter l'équivalent de 50 % de la demande mondiale actuelle ! Et, malheureusement, des concentrations de fer plus importantes laissent entrevoir de meilleures perspectives de rentabilité.

Il est écrit dans le ciel que Québec sera appelé à aider. Et on ne voit guère d'où viendra l'argent. Le Plan Nord a essentiellement accès à deux enveloppes. Celle du Fonds Capital Mines Hydrocarbures qui réserve 500 M$ pour des prises de participation au Nord, et une autre, plus vaste dans ses objets (infrastructures, mesures sociales et environnementales), de 2 G$. Mais ces 2 G$ visent à couvrir une période qui s'étire jusqu'en 2035.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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