Investir : où magasine le père Noël

Publié le 13/12/2011 à 09:26, mis à jour le 13/12/2011 à 09:26

Investir : où magasine le père Noël

Publié le 13/12/2011 à 09:26, mis à jour le 13/12/2011 à 09:26

 

LÀ OÙ ON A PLUS DE CHANCES DE LE TROUVER

 

Dollarama (Tor., DOL, 40,52 $). Qui a parlé d'un cycle difficile ? Au dernier trimestre, les ventes des magasins comparables ont augmenté de 4,7 %. L'an dernier, 39 % des transactions de l'entreprise concernaient des articles de plus de 1 $ ; elle sont aujourd'hui de 48 %. L'offre et la marge en bénéficient. La société prévoit ajouter de 30 à 40 établissements annuellement à son réseau qui en compte plus de 600. L'américaine Dollar Tree s'installe au Canada, mais il semble encore y avoir de la place pour que les deux grossissent sans trop se gêner. À 16 fois le bénéfice anticipé l'an prochain, le multiple du titre est raisonnable.

Canadian Tire (Tor., CTC.A, 64,50 $). Les choses vont mieux que l'an dernier, avec des ventes de magasins comparables en hausse de 2,3 % au dernier trimestre (+ 1,5 % l'an dernier). Les ventes et la rentabilité devraient s'accélérer en 2012. Le détaillant bénéficiera de synergies avec Forzani et, surtout, Zellers n'ira nulle part (Target s'en vient et reprendra la majorité de ses emplacements). La difficulté sera de conserver l'accroissement de trafic en 2013. À près de 10 fois le bénéfice attendu en 2012, le titre n'est pas très cher.

Costco (Nasdaq, COST, 84,13 $). L'entreprise a le vent dans les voiles, avec un bond de 7% des ventes d'établissements comparables au dernier trimestre (et 12% au précédent). Le détaillant entend continuer d'ajouter des magasins en Amérique du Nord et à l'international. Malgré une augmentation du prix de la carte de membre cette année et l'an prochain (+ 10 %), le géant continue de gonfler son membership. Seule ombre au tableau : à 19 fois le bénéfice anticipé l'an prochain, le multiple est élevé.

Amazon (Nasdaq, AMZN, 188,30 $ US). Les achats des fêtes se font de plus en plus en ligne. Lors du Black Friday, Amazon a affiché des ventes de 50 % supérieures à celles de l'an dernier. La tablette Fire est en feu, ce qui aide. Problème : Amazon ne fait pas d'argent sur cette vente et compte surtout sur la tablette pour donner du levier à ses ventes d'autres produits. Un pari dont les résultats restent à voir. À plus de 80 fois le bénéfice anticipé en 2012, ce n'est nettement pas une aubaine des fêtes.

eBay (Nasdaq, EBAY, 31,10 US $). L'encanteur virtuel vend maintenant plusieurs produits à prix fixes. Lors du Black Friday, les ventes ont bondi de 15 % par rapport à l'an dernier. C'est nettement plus faible qu'Amazon, mais celles-ci ne sont pas dopées par la tablette Fire. À 13 fois le bénéfice anticipé en 2012, le titre est beaucoup plus attrayant. Étant donné la croissance anticipée dans l'avenir, c'est sans doute l'un des moins chers de l'univers du détail.

SUR LE RADAR

DOLLARAMA (DOL, 40,84 $)

Recommandation des analystes

Achat 2

Surperformance 4

Conserver 2

Sous-performance 0

Vendre 0

Cible moyenne : 41,30 $

CANADIAN TIRE (CTC.A, 66,10 $)

Recommandation des analystes

Achat 2

Surperformance 5

Conserver 3

Sous-performance 0

Vendre 0

Cible moyenne : 70,30 $

EBAY (EBAY, 29,60 $ US)

Recommandation des analystes

Achat 13

Surperformance 3

Conserver 13

Sous-performance 0

Vendre 1

Cible moyenne : 38,50 $ US

Sources : Bloomberg, Thomson Reuters

blogue > www.lesaffaires.com/francois-pouliot

francois.pouliot@transcontinental.ca

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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