Gaz naturel : vers le pire ?

Publié le 09/05/2012 à 15:09, mis à jour le 09/05/2012 à 15:10

Gaz naturel : vers le pire ?

Publié le 09/05/2012 à 15:09, mis à jour le 09/05/2012 à 15:10

Photo : Bloomberg

BLOGUE. Alors, de quoi a l'air le prophète avec le gaz naturel ?

À la fin de janvier, nous soumettions que les choses allaient tellement mal sur le marché du gaz naturel qu'il pourrait être temps d'y faire son entrée : en vendant à découvert...

Une discussion éditoriale avec le président d'Hydro-Québec sur le marché de l'électricité des prochaines années aux États-Unis nous a récemment fait repenser à la prophétie.

Combien valait le prix du gaz naturel lors de la première chronique ? Près de 2,50 $ US le millier de pieds cubes (kpi3).

Combien vaut-il maintenant ? Autour de 2,40 $ US.

SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT

La prophétie allait bien jusqu'à il y a deux semaines, alors que le prix du gaz avait même retraité sous les 2$ US.

Temps de couvrir les positions ?

Bonne question.

Pourquoi en est-on rendu là ?

L'une des causes de la tendance baissière réside assurément dans l'hiver doux qu'a connu l'Amérique du Nord. La saison froide compte pour 60 % de la demande annuelle en gaz aux États-Unis. BMO Marché des capitaux rapporte que la demande en chauffage a été de 30 % moindre que la moyenne des trois dernières années.

La cadence des forages a significativement ralenti, alors que le nombre de foreuses en activité a diminué de 28 % (à 247) par rapport à l'an dernier. Malheureusement, la production de gaz qui arrive sur le marché continue d'aller croissant.

Des analystes estiment que trop de forages continuent d'avoir lieu en raison d'un nouveau phénomène : le gaz naturel enrichi de liquides. Jusqu'à assez récemment, les producteurs foraient des schistes permettant de récupérer du gaz naturel sec, c'est-à-dire principalement composé de méthane. Voilà cependant que la technologie permet aujourd'hui de forer des schistes où sont mélangés au gaz naturel d'autres éléments, tels que du propane, de l'éthane et du butane. Ces éléments se condensent lorsqu'ils remontent à la surface avec le gaz naturel et sont ensuite récupérés.

Parce que les producteurs tirent des revenus de la vente de ces éléments, la chute du prix du gaz naturel affecte moins la rentabilité des nouveaux puits.

Où s'en va-t-on ?

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

Blogues similaires

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?