Pourquoi ne pas avoir intégré les chiffres?
À cette question, il n'y a malheureusement toujours pas de réponse.
Et personne ne sait toujours pourquoi. On s'est en fait demander si en cours de route les Conservateurs ne s'étaient pas mis à douter du coût de leurs promesses et n'avaient pas choisi de pousser l'ajustement à plus tard dans l'avenir. Histoire de gagner du temps et trouver des prétextes. Mais ce n'est que spéculation.
En attendant d'obtenir des éclaircissements, la manœuvre apparaît difficilement acceptable et n'est pas de nature à donner confiance dans la présentation que fait le gouvernement de l'état de ses finances.
Les promesses devront-elles être reniées?
On n'irait pas jusqu'à dire que ce sera le cas. Mais notre confiance est certainement moins forte que celle de monsieur Flaherty.
Certes, ses prévisions économiques sont légèrement moins fortes que le consensus du secteur privé sur la période budgétaire. Elles sont cependant toujours plus fortes que celles du Directeur parlementaire Kevin Page.
Sachant qu'il n'est pas dans l'habitude des banques de prédire à leurs clients que leurs affaires seront significativement moins bonnes, les prévisions de monsieur Page apparaissent plus "conservatrices".
Or, sur ces prévisions, il anticipe un déficit de 7,3 G$ pour 2015-16.
On verra bien.