François Pouliot: Cineplex, trois étoiles et demie

Publié le 21/03/2011 à 09:08, mis à jour le 21/03/2011 à 09:08

François Pouliot: Cineplex, trois étoiles et demie

Publié le 21/03/2011 à 09:08, mis à jour le 21/03/2011 à 09:08

Quel impact?

Le mieux est sans doute d'éliminer les soubresauts cycliques en normalisant le bénéfice et tenter d'évaluer ce que pourrait être son évolution sur quelques années.

C'est un peu ce que fait l'analyste Rob Goff, de NCP Northland Capital.

Sous l'impulsion des différents facteurs, M. Goff voit les revenus du box office passer de 600 à 700 M $ en 2015. Ceux des concessions devraient grimper de 295 à 380 M $. Et ceux de la publicité, de 82 à 111 M $.

Résultat à la ligne des profits ? Un bénéfice qui passe de 1,10 $ par action à 2,04 $.

Qu'en penser ?

À 23,30 $, le titre de Cineplex se négocie à 21 fois le bénéfice attendu en 2011 (1,11 $ l'action), ce qui représente une énorme prime sur le marché (14 fois). Celle-ci s'explique en bonne partie par le dividende de 1,26 $ l'action, qui offre un rendement de 5,4 %.

On n'aime pas tellement que des sociétés versent plus que leur bénéfice net. Mais bon, comme les flux de trésorerie sont plus élevés (2,57 $ l'action), il ne devrait pas y avoir trop de difficultés au maintien du dividende. D'autant que le bénéfice est appelé à croître.

En appliquant un multiple de marché (15) à l'anticipation de M. Goff pour 2015, on obtient pour dans quatre ans une cible à 30 $.

C'est grosso modo 5 % de rendement par année. Ce à quoi, il faut cependant aussi ajouter le dividende, ce qui vient doubler le rendement.

Pas si mal. On se croirait dans Twilight II : Tentation. Trois étoiles et demie.

 

francois.pouliot@transcontinental.ca

 

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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