Facebook : pourquoi on y croit, mais on n'y investit pas

Publié le 22/06/2012 à 09:06, mis à jour le 22/06/2012 à 12:24

Facebook : pourquoi on y croit, mais on n'y investit pas

Publié le 22/06/2012 à 09:06, mis à jour le 22/06/2012 à 12:24

[Photo : Bloomberg]

BLOGUE. «Je ne comprends pas trop l'intérêt. Il n'y a pas un grand potentiel.»

C'était dans une autre vie, alors que l'on examinait un nouveau projet d'un grand portail Internet québécois. Il y avait possibilité d'afficher des photos, d'y énoncer ses champs d'intérêt, d'écrire ses états d'esprit, et de se mettre en lien avec d'autres individus.

«Tu as tort, c'est ce qui commence à être populaire», me répondit sa responsable.

Constat, cinq ans plus tard ?

Le projet en question n'a jamais levé. Il en va cependant autrement pour son inspiration, jugée «de peu d'intérêt et au potentiel douteux» par le prophète : Facebook !

Pas un fan de Facebook

Vous l'aurez compris, on n'est personnellement pas un très grand fan du site. C'est un forum qui presque chaque fois qu'on s'y présente, amène plus d'inconfort que de confort. Comment prendre la parole et s'exprimer dans toute l'extension de sa personnalité quand certains de ses supposés amis n'ont même jamais été rencontrés ? L'un d'eux, par exemple, y est un jour arrivé après une erreur de numéro de téléphone...

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Il y a quelque chose d'artificiel dans l'environnement. C'est un peu comme rentrer chez soi sans se sentir réellement chez soi. Parce que, finalement, on n'est pas vraiment avec sa gang. Voilà pour les états d'âme.

Le côté commercial de l'affaire

Passons maintenant au volet commercial de l'affaire et à son potentiel.

Et tant qu'à être engagé sur un élan négatif, restons-y pour quelques paragraphes.

L'une des forces de Facebook tient apparemment à sa capacité d'offrir aux annonceurs des yeux qui sont directement intéressés par leur produit. C'est le nerf de la guerre en publicité. Plus vous êtes capable de toucher la cible, plus vous pouvez lui demander cher pour chaque paire d'yeux.

Voici l'annonce qui nous suivait avec récurrence la dernière fois qu'on est allé sur le site : «Flat Belly Diet : Lose 5 kg of belly fat every week by following this simple rule.»

Curieuse connaissance de l'utilisateur : d'abord, parce qu'on l'interpelle en anglais, ensuite, parce que, s'il est une chose qui lui a manqué toute sa vie, c'est bien 5 kg.

Autre déception : le positionnement et le type d'annonces de Facebook. De petits blocs publicitaires qui font âge de pierre et d'un goût souvent discutable.

Cela dit, il n'y a pas que du négatif.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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